Mardi 11 février 2014 - communiqué de presse : Emeric Bréhier, secrétaire national à l’Education, Frédéric Hocquard, secrétaire national à la Culture, Yannick Trigance, secrétaire national adjoint à l’Education
Rumeurs sur l’école, pressions exercées contre les bibliothèques publiques : et si l’UMP arrêtait son jeu dangereux ?
Le Parti socialiste demande solennellement à l’UMP de cesser immédiatement ses attaques fantasmatiques contre l’école de la République et les élèves
Rumeurs sur l’enseignement d'une prétendue théorie du genre, et maintenant sur de supposés ouvrages subversifs censés être proposés par le site ABCD de l’égalité, l’ensemble de la stratégie de l’UMP ne poursuit qu’un seul objectif : désinformer les Français, attiser les peurs, diviser la société, dans l’espoir d’en tirer un putatif bénéfice politique.
Cette stratégie n’est pas sans conséquence puisqu’elle vient alimenter les fantasmes et les tentatives de déstabilisation du "Printemps français". Depuis quelques jours, des groupuscules extrémistes exercent en effet des pressions contre une trentaine de bibliothèques publiques pour qu’elles retirent de leur rayon jeunesse des ouvrages accusés de promouvoir la « théorie du genre » quand ils ne font qu’interroger les stéréotypes et les préjugés à l'oeuvre dans notre société.
Le Parti socialiste condamne avec la plus grande fermeté cette manoeuvre de censure qui, au nom d’une morale intégriste qui nie les évolutions de la société, s’attaque à la connaissance, à la démocratie et à la liberté de conscience dans notre pays, dont les livres et les bibliothèques publiques sont parmi les meilleurs garants. Le Parti socialiste exprime sa solidarité à l'égard du personnel des bibliothèques ainsi qu’envers les élus locaux confrontés à ces pressions.
Cette stratégie de la terre brûlée démocratique ne permettra pas à l’opposition parlementaire de retrouver un peu de crédit auprès des Français, encore moins de lui offrir un début d’ossature programmatique. L’unique vainqueur de ce concours Lépine de la rumeur la plus nauséabonde sera le Front national, qui puise sa raison d’être dans les divisions et les peurs de notre pays.
La refondation de l’école de la République est bien heureusement aux antipodes de ces débats qui ne font pas honneur à notre démocratie. Elle est porteuse de la volonté de rassembler, de faire progresser tous les élèves, de les préparer au mieux à devenir des citoyens actifs et des acteurs économiques dynamiques.
Les enfants ne doivent pas devenir les otages de partis politiques si peu sûrs de leur capacité à rassembler qu’ils préfèrent tenter une conquête du pays par la division.