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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 23:20

relevé dans tribune des Elus de Gauche au Conseil départemental de la Meuse

janvier 2018

La Meuse abandonne sa ruralité

Dans notre tribune parue au mois de sep­tembre, nous tentions d'entrer dans le débat sur le Plan Collèges du 21e siècle, en rappelant quelques considérations de bon sens le Département n'a pas pour vocation d'appliquer strictement le schéma proposé par les responsables de l'Éducation nationale, ni de contribuer à la disparition des services publics dans nos territoires.

Au contraire, nous devons être à l'écoute des élus et autres acteurs locaux et nos moyens doivent prioritairement être destinés à la lutte contre la désertification de nos campagnes.

Dans le domaine scolaire en particulier, nous réclamons un projet d'ensemble, réunissant toutes les collectivités impliquées dans l'éducation de nos enfants, de la maternelle au lycée.

Malheureusement, nous n'avons pas été associés à la réflexion avant le funeste conseil départemental du 14 décembre dernier.

Au cours de cette séance, avec quelques autres conseillers départementaux, nous avons mené un débat acharné, mais dont l'issue était visiblement bouclée à l'avance. L'avis massivement négatif du CDEN, la mobilisation et les contre-propositions intelligentes et réfléchies des élus, parents, enseignants, syndicats, les interventions même des acteurs du monde économique, rien n'a atteint la conviction pré-établie de la majorité départementale.

Dix-neuf élus l'avaient décidé ; il fallait faire table rase de trois collèges meusiens, Dun, Varennes et Montiers. L'avenir de ceux de Verdun reste d'ailleurs très flou.

Les arguments de façade sur les supposées carences en matière d'offre éducative des petits collèges ont été démontés par les très bons résultats scolaires des établissements en cause. La véritable raison de cette décision de fermetures est purement comptable.

Pour l'Éducation nationale, face à une enveloppe académique en baisse, cela permet de concentrer les moyens sur les classes ayant plus d'élèves.

Pour le Département, il s'agit aussi de redéployer ses moyens sur un nombre moindre d'établissements.

Nous dénonçons fermement à la fois les fermetures et les méthodes de réflexions qui y ont mené : une décision prise dans le mépris de la parole de tous les partenaires impliqués, et qui conduira inéluctablement à une inflexion de l'attractivité des territoires concernés.

Elle entraînera une hausse des coûts pour certains parents, des pertes d'emplois, elle déstructurera le réseau scolaire et le tissu associatif locaux et nuira à la qualité de vie des enfants dont le temps passé dans les transports scolaires n'a même pas été évalué avant le vote de l'Assemblée.

 

Jean PICART et Marie-Astrid STRAUSS, Pierre BURGAIN et Isabelle JOCHYMSKI, Marie Jeanne DUMONT et Samuel HAZARD

 

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