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4 août 2020 2 04 /08 /août /2020 18:19

Victimes privilégiées par le nouveau coronavirus, les personnes âgées ont aussi souffert du confinement, révélant par la même occasion des difficultés structurelles dans leur accompagnement. A l'aube d'une deuxième vague, sommes-nous en mesure d'inventer un autre modèle ?

"L'objectif est simple : nous protéger contre ce virus sans faire arrêter la vie économique et sociale, en évitant la perspective d'un reconfinement généralisé". Les mots du premier ministre Jean Castex, le 3 août 2020 à Lille, qui en appelle donc à la responsabilité de chacun en agitant la menace du scénario le plus indésirable. Néanmoins, avant de se faire peur, de penser à ce que pourrait être ce reconfinement, il faut prendre le temps de tirer les enseignements de ce que nous avons déjà vécu. Car il y a beaucoup à dire concernant notamment les personnes âgées, la gestion de la crise dans les Ehpad, mais aussi la situation de celles et ceux qui vivent à domicile. La question du consentement, de l'isolement, des relations entre générations, de la place des plus âgés dans notre société, du regard que l'on porte ou non sur eux. 

Réécouter sur France Culture l'émission "L'INVITÉ(E) DES MATINS D'ÉTÉ par Chloë Cambreling

L'isolement chez les personnes âgées En 2017, une étude réalisée par l'association "Les petits frères des pauvres" relevait le défi d'essayer de chiffrer deux notions : l'isolement et la solitude. Des notions importantes pour décrypter les phénomènes observés durant la crise sanitaire :

"La solitude, c'est un ressenti. Vous pouvez avoir des contacts et des relations, mais si elles sont pour vous insatisfaisantes, vous avez un fort sentiment de solitude. L'isolement, au contraire, se mesure. C'est un déficit de contact. Il y a quatre cercles de sociabilité : la famille, le cercle amical, le voisinage, et les associations. L'étude révèle un isolement profond chez les personnes âgées : 900 000 personnes (une population équivalente à celle de Marseille) se révélaient sans contact aucun avec leur famille ni avec des amis, et 300 000 s’avéraient être en état de "mort sociale", c'est-à-dire n'ayant aucun contact avec aucun des cercles de sociabilité." Magali Assor

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