Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 22:14

P1070933-Repris à partir d'un article de la Voix de la Haute-Marne / Propos recueillis par Bertrand Puysségur 27.08.10

 

La Phrase « L’argile contient de l’eau qui arrivera à lécher les déchets ».
Selon la physicienne Monique Sené, il n’est pas possible de prévoir le comportement de l’eau dans l’argile de Bure. La chercheuse donnera une conférence ce samedi 28 août sur les déchets nucléaires. Beaucoup de questions restent donc encore en suspens.

Déchets nucléaires - Bure : "Il est prématuré d'enfouir"
Présidente du Groupement de scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire, la physicienne Monique Sené donnera une conférence ce samedi 28 août sur les déchets nucléaires, non loin du site de Bure. Selon cette ancienne chercheuse au CNRS, les études en cours ne permettent pas d’entrevoir une solution d’enfouissement définitive.

 

Voix de la Haute-Marne : Quel sera le thème de votre intervention ?

Monique Sené. Ce seront quelques réflexions sur le devenir des déchets nucléaires. Bure est concerné par les HAVL, les déchets à vie longue et hautement radioactifs mais un nouveau centre de stockage est prévu également pour les FAVL de faible activité et à vie longue. J’aborderai la question de la réversibilité, du coût et de l’inventaire des déchets. Il faut savoir que cet inventaire est prévu jusqu’en 2020, après on ne sait pas la quantité que l’on produira.
Ce qui est sûr, c’est qu’à Bure, on ne pourra pas enfouir avant 50 ans pour un certain nombre de colis parce ce qu’ils sont trop chauds. Il y aura donc un entreposage en surface. Les quantités prévisibles de déchets sont difficiles à déterminer, tout cela repose quand même sur la production d’énergie de deux EPR et de 58 réacteurs.

 

Donc Bure ne sera pas suffisant…
C’est possible que Bure ne soit pas suffisant pour accueillir tous les déchets.

Faut-il privilégier l’enfouissement en profondeur ?
Il est prématuré d’enfouir à cause de la géologie. Nous n’avons pas de données suffisantes. De plus avec la question de la « réversibilité », on ne creuse pas de la même façon, cela demande beaucoup d’études qu’on n’a toujours pas. Nous sommes sur des échelles de temps qui ne sont pas humaines. Pour faire descendre la température des émetteurs alpha à vie moyenne de 400° C à 100° C, il faut 70 à 150 ans. Quant à l’uranium ou au plutonium, ce sont des centaines de milliers d’années…

 

Mais existe-t-il d’autres solutions ?
Ce serait de les entreposer en subsurface, c’est-à-dire à une quarantaine de mètres de façon à pouvoir accroître la surveillance. Là vous pouvez vérifier vos fûts. Ces containers ne vont pas tenir des millénaires ! Un entreposage permet d’intervenir plus facilement alors que des colis dégoulinants, même avec des robots, c’est très difficile à récupérer.

 

Saura-t-on un jour recycler les déchets nucléaires ?
Les techniques ne sont pas entièrement sûres. En ce qui concerne la transmutation, le processus est très lent. A la limite on peut maîtriser un gramme de déchet mais pas de manière industrielle et encore ceci n’est valable que pour les émetteurs alpha. Il faut d’abord limiter les déchets, sinon on va se retrouver assis sur une montagne. Il n’y a pas de solution rapide, c’est un problème que l’on prend seulement à bras-le-corps mais qui reste entier.

 

Quels sont les risques les plus dangereux en ce qui concerne Bure ?
C’est l’eau. L’argile contient de l’eau qui arrivera à lécher les déchets. Quelle est la vitesse de cette eau ? L’hydrologie est une question primordiale. En Suède ils ont fait le choix de les enterrer dans le granit. Il n’y a aucun exemple au monde de déchets nucléaires enfouis dans de l’argile. Il ne faut pas aller trop vite et être un peu moins formel.

 

Que pensez-vous des études menées par l’Andra ?
Il y a un certain nombre d’études mais on n’est toujours pas prêt. On doit réfléchir correctement. Est-ce qu’on est capable de juguler l’eau ? Juguler l’eau, c’est un peu juguler la nature. On n’est pas maître du temps, les prévisions sont impossibles. L’Andra fait des études mais elles restent un peu optimistes.

Partager cet article
Repost0
28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 21:02

P1070933-

Les collectifs locaux contre l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (ou ailleurs) ont organisé les samedi 28 et dimanche 29 août 2010 à Bonnet dans la Meuse.

 

Ce village, qui fait partie des 4 villages du sud meusien (avec Bure, Mandres et Ribeaucourt) concernés directement par l'enfouissement puisque leur territoire est à l'aplomb de la zone sélectionnée pour le stockage, a vu son conseil municipal se positionner au début de l'année contre l'enfouissement des déchets radioactifs.


Trois sujets ont été abordés, trois temps forts du week-end. -voir l'article sur le blog de Daniel Lhuillier : Bure : information en festival à Bonnet.

 

  • Le samedi, Monique Sené, chercheuse au CNRS et membre du GSIEN (Groupement des Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire) abordera la question des déchets nucléaires. L'essentiel de son intervention a été : "il est prématuré d’enfouir". Voir l'article sur mon blog : Bure : "Il est prématuré d'enfouir" (Monique Sené)
  • Dominique Hennequin, réalisateur reviendra sur ses 18 mois d'enquête au Niger et au Gabon sur l'extraction du minerai d'uranium par Areva au Gabon et au Niger après la projection de son film documentaire "Uranium, l'héritage empoisonné". - voir l'article sur mon blog : Quand un minerai fait débat : l'uranium
  • Le dimanche, la projection du film "RAS, Nucléaire Rien à Signaler" du réalisateur Alain De Halleux abordera la délicate question des travailleurs du nucléaire : "Des ouvriers du nucléaire sortent de l'ombre pour dresser un tableau inquiétant de leurs conditions de travail et de sécurité." Cette projection était suivie d'un débat avec la participation de Jean-Luc Thierry (membre du Comité International du Réseau Sortir du Nucléaire) et de Philippe Billard (salarié sous-traitant du nucléaire et lanceur d'alerte, sous-réserve).


Les conférences et spectacles se sont tenus sous les chapiteaux dressés dans la prairie. Un grand mât indiquait les localisations de traitement et de stockage des déchets nucléaires en Europe.

P1070930

P1070929

 

P1070932

P1070928

 

Un stand "énergies renouvelables" permettait de découvrir notamment l'énergie éolienne et les panneaux photovoltaïques.

P1070931

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 21:20

Le CLIS de Bure a créé plusieurs commissions de travail dont la commission "réversibilité"

 

Ci-dessous l'article qui a été publié dans "La lettre du CLIS" de juillet 2010 - voir le lien sur le site internet : http://www.clis-bure.com/cadres/c_formations.html


La Commission s'est déjà réunie à trois reprises cette année :
- le 15 février à l'occasion d'un conseil d'administration pour auditionner des représentants de Mutadis, groupe de recherche sur la gouvernance des déchets à risque et sur le rôle de la société civile dans la prise de décision,
- le 11 mars à Bar-le-Duc,
- le 21 avril à Saudron, profitant de l'occasion pour visiter les installations de l'ANDRA où sont présentées différentes techniques de conditionnement des colis de déchets et de leur transport jusqu'à leur emplacement dans un stockage.


La Commission a également retiré des enseignements des réponses apportées par l'ANDRA aux questions posées l'année dernière (cf. Lettre du Clis n° 8), et de la rencontre qui a eu lieu le 6 mai 2010 à Tournemire avec des scientifiques de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)


De ces différents éléments, il ressort que la notion de "réversibilité" mérite d'être précisée. En effet, elle peut laisser penser qu'il sera toujours possible de revenir en arrière et d'intervenir dans un stockage souterrain, sans limitation de temps, afin de reprendre les colis stockés pour :

  • les reconditionner
  • retraiter les produits qu'ils contiennent et qui seraient devenus réutilisables (et donc tenir compte des progrès scientifiques et techniques envisageables concernant le traitement ou le recyclage des déchets)
  • intervenir en cas de dysfonctionnement d'un stockage (ce qui pose alors les questions des procédures mises en ouvre pour une éventuelle décontamination et de la sécurité des intervenants).

Dans les faits, la capacité de récupérer des colis est nécessairement limitée dans le temps, en raison de la dégradation inévitable des structures du stockage liée à leur vieillissement, ainsi qu'aux mouvements de la roche à long terme.


Elle suppose que les choix techniques antérieurs et ceux à venir en laissent la possibilité ou l'utilité (d'où le problème posé par la vitrification des déchets HAVL qui empêcherait toute utilisation ultérieure).


Il convient de dire aujourd'hui, en l'état actuel des connaissances et des concepts de stockage développés par l'Andra, qu'il ne peut être question que de récupérabilité, et que celle-ci ne sera possible que tant que les matériaux utilisés (pour la construction des alvéoles ou pour le conditionnement des colis) le permettront, c'est-à-dire pour une durée approximative de cent ans qui se trouve être la période estimée de remplissage d'un centre de stockage jusqu'à fermeture, ainsi que le délai minimal de la "réversibilité" fixé par la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.

 

Pour la Commission, la "réversibilité" imposée par la loi n'est avant tout qu'un argument visant à favoriser l'acceptabilité du projet par le public.

Partager cet article
Repost0
9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 20:14

Participant à la commission "réversibilité" constituée par le CLIS de Bure, je reporte ci-dessous un important extrait de l'article paru dans la lettre du CLIS N°  9 de juillet 2010

 

La Commission s'est réunie en 2010 :

  • le 15 février à l'occasion d'un conseil d'administration pour auditionner des représentants de Mutadis, groupe de recherche sur la gouvernance des déchets à risque et sur le rôle de la société civile dans la prise de décision,
  • le 11 mars à Bar-le-Duc,
  • le 21 avril à Saudron, profitant de l'occasion pour visiter les installations de l'ANDRA où sont présentées différentes techniques de conditionnement des colis de déchets et de leur transport jusqu'à leur emplacement dans un stockage.


La Commission a également retiré des enseignements des réponses apportées par l'ANDRA aux questions posées l'année dernière (cf. Lettre du Clis n° 8), et de la rencontre qui a eu lieu le 6 mai 2010 à Tournemire avec des scientifiques de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN)


De ces différents éléments, il ressort que la notion de "réversibilité" mérite d'être précisée. En effet, elle peut laisser penser qu'il sera toujours possible de revenir en arrière et d'intervenir dans un stockage souterrain, sans limitation de temps, afin de reprendre les colis stockés pour :

  • les reconditionner,
  • retraiter les produits qu'ils contiennent et qui seraient devenus réutilisables (et donc tenir compte des progrès scientifiques et techniques envisageables concernant le traitement ou le recyclage des déchets),
  • intervenir en cas de dysfonctionnement d'un stockage (ce qui pose alors les questions des procédures mises en oeuvre pour une éventuelle décontamination et de la sécurité des intervenants).

Dans les faits, la capacité de récupérer des colis est nécessairement limitée dans le temps, en raison de la dégradation inévitable des structures du stockage liée à leur vieillissement, ainsi qu'aux mouvements de la roche à long terme.


Elle suppose que les choix techniques antérieurs et ceux à venir en laissent la possibilité ou l'utilité (d'où le problème posé par la vitrification des déchets HAVL qui empêcherait toute utilisation ultérieure). (1)


Il convient de dire aujourd'hui, en l'état actuel des connaissances et des concepts de stockage développés par l'Andra, qu'il ne peut être question que de récupérabilité, et que celle-ci ne sera possible que tant que les matériaux utilisés (pour la construction des alvéoles ou pour le conditionnement des colis) le permettront, c'est-à-dire pour une durée approximative de cent ans qui se trouve être la période estimée de remplissage d'un centre de stockage jusqu'à fermeture, ainsi que le délai minimal de la "réversibilité" fixé par la loi du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.


Pour la Commission, la "réversibilité" imposée par la loi n'est avant tout qu'un argument visant à favoriser l'acceptabilité du projet par le public.

diapo 'vitrification'

(1) remarque importante : la diapositive présentée ci-contre lors du débat public en 2006 (Cité des Sciences) confirme bien la difficulté consécutive à la vitrification.

Partager cet article
Repost0
4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 21:37

J'ai reçu le message ci-dessous

Suite à une recherche faite sur Wikipédia, définition du mot "réversibilité". voir http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9versibilit%C3%A9

 

Le mot est défini de différentes manières selon ses champs d'application et nous avons "l'honneur" d'y figurer avec une définition spécialement dédiée. Surprenant !

Sciences

Littérature

  • Réversibilité est le titre d'un poème "Réversibilité des Fleurs du Mal" de Charles Baudelaire, dans la partie Spleen et idéal; ce poème a été mis en musique par Jean-Louis Murat sur l'album Dolorès (1996).

Chemin de fer

  • La réversibilité indique la faculté pour un véhicule (en principe une rame, automotrice ou tractée, un autorail, ou un tramway) de circuler aussi bien dans un sens que dans l'autre, sans manœuvre préalable. Il est alors nécessaire qu'une cabine de conduite soit disposée à chaque extrémité de la rame (dans une voiture pilote pour une rame tractée), ou bien que la cabine unique soit installée sur le toit, dans un kiosque, pour les autorails (X 3800 ou X 5100 par exemple).

Informatique

  • La réversibilité s’entend dans le cadre de contrat de gestion externalisée et totale du système informatique par une seule société, qui tient le rôle que tiendrait un service informatique en interne pour la société cliente. En cas de rupture du contrat, le prestataire informatique doit permettre à son successeur d'assurer la reprise de la gestion du système informatique du client en lui transmettant les informations utiles dont il dispose. Evidemment, le prestataire repreneur ne devrait pas exiger la ré-appropriation de l’ensemble des connaissances acquises par le prestataire au cours de la durée du contrat, bien que cela soit fréquemment le cas à cause d'un manque total de normalisation et d'harmonisation de l'utilisation du terme de "réversibilité". La faisabilité de la réversibilité implique que le prestataire informatique ait mis en oeuvre des solutions standards. La clause de réversibilité doit être prévue avant la signature du contrat et implique généralement une contre-partie financière. Cette clause assure une sécurité à la société cliente de ne pas être totalement dépendante de son prestataire informatique en cas de rupture ou fin de contrat, Même si ce dernier s’achève de façon conflictuelle.

Psychanalyse

Energie nucléaire

  • "La notion de réversibilité est particulièrement utilisée depuis 1991 dans les discussions et les dispositions concernant le stockage des déchets radioactifs issus de la combustion nucléaire."

 

Partager cet article
Repost0
21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 22:20

Ce jeudi 20 mai, le Cercle Condorcet de Bar-le-Duc "Forum Idées", avait invité le réalisateur Dominique Hennequin à présenter le film "Uranium, l'héritage empoisonné", documentaire de 52mn, produit par Nomades TV et Public Sénat avec le soutien du CNC et de la Région Lorraine.


NOMADES TV a enquêté pendant 18 mois sur les conséquences de l’exploitation de l’uranium
  • A MOUNANA, au Gabon, AREVA a cessé les activités de sa filiale, la COMUF, en 99, Sur place, une pollution radioactive des sols et des maisons construites avec des résidus -11 miniers provoque de nombreuses maladies.
  • A ARLIT, au Niger, AREVA exploite deux mines depuis quarante ans. On relève aux
    alentours les mêmes effets : des mineurs locaux et des expatriés souffrent principalement
    de cancers des poumons. Pendant 18 mois, Dominique HENNEQUIN et Pascal LORENT ont enquêté sur les conséquences de l'exploitation de l'uranium au Gabon et au Niger et rapporté des images exclusives.
  • A MOUNANA, ils ont filmé un vaste site contaminé par la radioactivité, rencontré des victimes.
  • Dans les mines d'ARLIT, l'équipe entre dans le futur site minier d'IMOURAREN et donne la parole à la rébellion Touareg.

Cette enquête était étayée par de nombreux témoignages et les analyses d'échantillons réalisées par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité).


 Des extraits du film 

le débat avec Elise Lucet :

  • l'uranium(Diffusée le 12/12/2009 -Durée : 43 minutes) - L'exploitation de l'uranium par Areva au Gabon et au Niger, y'a-t-il eu ou non une contamination radioactive hors normes des terres de l'eau, et donc de la population. Pourquoi tant de mineurs sont-ils morts ces dernières années ? Peut-on parler de maladie professionnelle ? Que fait Areva par rapport aux dizaines d'années passées d'exploitation ? Qu'envisage le groupe pour l'avenir en matière de protection de la population ? Elise Lucet et ses invités répondront à toutes ces questions dans le débat. http://www.publicsenat.fr/vod/le-debat/l-uranium/elise-lucet,dominique-hennequin,jacques-emmanuel-saulnier,corinne-lepage,william-bourdon/63022

Et d'autres informations :

Partager cet article
Repost0
3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 21:45

Présentation du CLIS de Bure

Prévu par la loi du 30 décembre 1991, et reconduit par la loi du 28 juin 2006, le Comité Local d'Information et de Suivi (CLIS) s’est constitué en association en 2008.

Il a pour mission l'information de ses membres et des populations concernées sur les activités menées dans le laboratoire, et le suivi des recherches et des résultats obtenus.
Présidé par un élu (Jean-Louis CANOVA - Conseiller d'Ancerville) désigné par les Présidents des Conseils Généraux de la Meuse et de la Haute-Marne, il est composé de 91 membres représentant à la fois les deux régions de Lorraine et de Champagne-Ardenne et les deux départements de la Meuse et de la Haute-Marne.
Le Conseil d’Administration du CLIS regroupe 23 membres désignés lors des réunions plénières. Il est représentatif des différentes catégories de membres et des sensibilités exprimées sur le projet de l’ANDRA.

Il établit un règlement intérieur précisant les modalités de fonctionnement et élabore chaque année un programme d’activités qui répond aux préoccupations suivantes :

  • obtenir le maximum d’informations sur la recherche dans le domaine du stockage des déchets radioactifs auprès des organismes qui en ont la charge ou auprès d’experts extérieurs.
  • suivre avec l’appui de ces experts l’évolution des connaissances dans ce domaine,
  • rapprocher l’information du public et la rendre accessible au plus grand nombre,
  • recueillir le maximum de données (environnementales, épidémiologiques…) qui pourront servir de références dans l’avenir.

Le CLIS de Bure et la ZIRA (Zone d’Intérêt pour une Reconnaissance Approfondie)

L'ANDRA ayant défini une ZIRA, le CLIS a été sollicité par le Gouvernement pour émettre un avis.

Dans le cadre de sa mission de suivi, le Comité Local d’Information et de Suivi du laboratoire de recherche de Bure sur la gestion des déchets radioactifs a souhaité faire procéder à une évaluation des recherches de l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs (ANDRA) ayant conduit à la proposition de Zone d’Intérêt pour une Reconnaissance Approfondie (ZIRA) avant de communiquer cet avis au Gouvernement.


Définition de la mission
La mission consistera à dire si les recherches effectuées par l’ANDRA dans le laboratoire ou à partir de la campagne de reconnaissance de la zone de transposition sont suffisamment avancées et concluantes pour définir une ZIRA. Le rapport devra mettre en avant les éléments favorables et les éléments défavorables et conclure en formulant un avis, en précisant le cas échéant les données manquantes ou incomplètes.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 22:23

Le journal Charlie Hebdo s'est intéressé à Bure, au laboratoire, mais surtout au projet d'enfouissement des déchets nucléaires MA-HAVL (Moyenne Activité & Haute Activité à Vie Longue) que l'ANDRA risque de réaliser si l'autorisation lui en est donnée.

Voici la copie des pages qui ont été publiées dans le N° 930 publié le 14 avril dernier sous le titre "Cimetière atomique cherche concession pour 100 000 ans"

0010020021003004006

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 19:33

Daniel LHUILLIER, au nom du Groupe des Elus de Gauche - Séance Plénière du 8 avril 2010 a présenté le voeu d'urgence ci-dessous

Projet de stockage des déchets radioactifs à haute et moyenne activité - vie longue (HA et MA-VL) : validation de la ZIRA par le gouvernement

"Le gouvernement vient de valider la Zone d’Intérêt pour la Reconnaissance Approfondie (ZIRA) proposée par l’ANDRA, ZIRA qui pourrait accueillir le projet de stockage de déchets radioactifs HA et MA-VL.

Le Ministre BORLOO avait consulté le CLIS avant de prendre sa décision. Son président, M. Jean-Louis CANOVA, a répondu que le CLIS avait décidé d’avoir recours à une étude contradictoire à celle de l’ANDRA avant de rendre son avis.

Alors que le CLIS lance l’appel d’offres pour recruter un cabinet chargé de mener une telle étude, la décision gouvernementale tombe.

Je vous propose, M. le Président, de transmettre au Ministre, via le Préfet, notre vive indignation devant un tel mépris ainsi affiché à l’égard de ce comité local d’information et de suivi concernant un projet particulièrement impactant pour la Meuse et d’une importance sociétale majeure."


A cette occasion j'ai fait l'intervention suivante "Siégeant également au CLIS, je partage totalement la proposition du Président CANOVA. Elle nous conduira sans doute à comprendre un certain nombre de notions qui sont plus ou moins vagues dans les esprits des uns et des autres en fonction de son degré d’investissement et de connaissance du sujet. Un fossé considérable sépare les notions de réversibilité et de récupérabilité. Ces notions doivent être clarifiées. La fermeture est vue comme progressive du côté de l’ANDRA, mais, à terme, elle est vue comme définitive. Dès lors, il n’est pas question dans le programme de l’ANDRA, tel qu’elle l’exprime aujourd’hui, de reprendre les déchets dans dix, cinquante, cent ans, cinq cents ans. Sur les autres axes de recherche, il semblerait qu’un certain nombre de choses, dont la vitrification, seraient incompatibles avec la transmutation/séparation. Même si l’on envisageait d’aller les rechercher, ce ne serait pas possible techniquement, sauf à nous démontrer le contraire en recourant à des moyens considérables. Il faut aussi se poser la question de fond pour les cinquante ou cent années qui viennent, non pas sur le territoire français ni européen, mais au niveau de la planète : quel est l’avenir de la filière électronucléaire qui générera ou non des déchets ? Je pense que nous devons partager bien des concepts pour parler le même langage."

 

Voir le texte complet de ce point sur le site internet

Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 14:47

 Devant le peu de cas que le gouvernement fait du CLIS et la consultation "bidon" réalisée par le ministère Borloo, le président du CLIS, Jean-Louis CANOVA a vivement réagi par un communiqué paru dans l'ER du vendredi 2 avril.


Voir l'intégralité de cet article sur le blog de Daniel Lhuillier, Conseiller général du canton de Gondrecourt


Partager cet article
Repost0
3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 13:56

C'est fait : le gouvernement vient de valider la ZIRA proposée par l'ANDRA !

 

Cette "Zone d'Intérêt pour une Reconnaissance Approfondie" que l'ANDRA a proposée voici quelques mois, 


Lire la suite sur le blog de Daniel Lhuillier, Conseiller général du canton de Gondrecourt

Partager cet article
Repost0
2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 09:48

« Le CLIS, comité fantoche ? »

Suite à l'annonce de l'emprise de la ZIRA  Jean-Louis Canova, président du CLIS (Comité Local d'Information et de Suivi) du laboratoire de Bure, exprime son avis dans un commuiqué à l'Est Républicain. Je le partage sans réserve.
"Par courrier du 27 novembre 2009, Jean Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, sollicitait l'avis du CLIS avant la fin de l'année 2009 sur la proposition de l'Andra concernant la zone d'intérêt pour la reconnaissance approfondie pour le projet de stockage géologique profond réversible.
Le 23 décembre, j'ai informé le ministre que le CLIS souhaitait disposer d'une évaluation indépendante des études de l'Andra, ce qui nous conduirait à remettre un avis dans le courant de l'année 2010.
(Réponse du ministre : « Afin d'être en mesure de respecter le calendrier fixé par la loi, je retiens volontiers votre proposition de me faire parvenir d'ici fin janvier les observations recueillies dans le cadre de la consultation des membres du CLIS. L'Andra pourra ainsi en tenir compte avant le lancement des nouvelles investigations (L'avis du CLIS que vous me transmettrez ultérieurement pourra être pris en compte dans le cadre de la poursuite de sa démarche de choix d'implantation de stockage... »
Au vu de la précipitation du gouvernement et de l'Andra, qui somme toute auraient pu attendre quelques mois dans un dossier au calendrier serré sans doute mais qui concerne un enfouissement pour des milliers d'années, quid de la localisation si l'étude que nous lançons infirme le choix de la ZIRA ? Arriverons-nous à nous faire entendre ?
Va-t-on permettre au CLIS de mettre en œuvre de façon effective sa mission de suivi ? Ou sommes-nous un comité fantoche mis en place parce que c'est une obligation et dont les gentils membres, quel que soit leur avis, peuvent toujours « brailler dans le désert » ? Il faut que nous prouvions le contraire...
Le conseil d'administration du CLIS se réunira le 7 avril prochain et ce sujet sera bien évidemment à l'ordre du jour. Ceci est ma réflexion personnelle, elle n'engage pas les autres membres du Clis
".
Partager cet article
Repost0
25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 22:45

Lors de la réunion de la Codécom du 25 mars 2010, j'ai fait l'intervention ci-dessous au sujet des fonds d'accompagnement du laboratoire de Bure (Fonds GIP) :

 

"Je ne défends pas le Conseil Général, ni n'attaque pas, mais je dis simplement que c'est factuel ; le Conseil Général n'ayant pas les moyens de suivre les besoins d'un département comme la Meuse, s'appuie aussi sur les 20 M€ -qui deviennent 30 M€- pour ne pas puiser dans ses recettes propres, lesquelles sont limitées. Et on sait qu'elles le sont particulièrement notamment suite aux transferts de compétences qui n'ont pas été intégralement compensés ; c'est un euphémisme puisqu'à fin 2009, il manquait 55 M€ et cette année, c'est encore environ 15 M€ supplémentaires qui manqueront.

 

C'est donc bien sûr de l'argent qui n'est pas disponible sur le département. Pour certains, c'est une aubaine ; pour d'autres c'est une contrainte, parce qu'effectivement, une accoutumance peut se faire. On peut aussi consentir, puisqu'il manque cet argent, que le G.I.P. le compense à sa manière, mais il faut avoir les yeux grands ouverts.

Et je comprends aussi ce qu'évoque la Présidente, c'est-à-dire qu'il vaut mieux affecter ces fonds sur des investissements qui ne sont pas un renouvellement comme le fonctionnement, parce qu'on en sait les limites. L'exercice de style que proposait Jean-Marc [Fleury] est donc de bien préciser que c'est de l'investissement qui n'obère pas demain et qu'on sache à chaque opération de quoi il s'agit.

Par ailleurs, si la Présidente croit en l'homme, je crois aussi que l'argent qui est au rendez-vous aujourd'hui est qui serait peut-être au rendez-vous demain, si était décidée cette implantation de stockage, ne manquerait pas de nous reposer question. Autour de la table, nous n'avons pas forcément tous les mêmes sensibilités, mais je pense que on doit avoir ce questionnement ensemble, parce que le fait qu'un département soit contraint de bénéficier de cet argent ne peut pas nous laisser indifférent."


 

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 00:49
La CRIIRAD vient de faire paraitre une alerte contre l'ajout de substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction et demande l’abrogation de l’arrêté du 5 mai 2009 fixant la composition du dossier et les modalités d’information des consommateurs prévues à l’article R. 1333-5 du code de la santé publique.

Le 5 mai 2009, un ARRETE INTERMINISTERIEL a instauré une procédure de DEROGATION à ces interdictions, une procédure particulièrement laxiste en dépit d’un avis défavorable de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Cinq produits seulement sont exclus des dérogations et protégés des contaminations radioactives :
1/ les aliments ; 2/ les produits cosmétiques ; 3/ les parures ; 4/ les jouets ; 5/ les matériaux en contact avec les aliments et les eaux.

Pour en savoir plus, consulter le lien http://www.criirad.org/mobilisation/5mai2009.html
Partager cet article
Repost0
5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 21:56

Paris, le 3 novembre 2009

Communiqué de Laurence ROSSIGNOL, Secrétaire nationale à l’environnement et au développement durable, et de Aurélie FILIPETTI, Secrétaire nationale à l’énergie

Le PS exige plus de transparence sur le fonctionnement de la filière nucléaire

En l’espace de quelques semaines, les Français ont appris plusieurs éléments pour le moins troublants sur le fonctionnement de la filière nucléaire française.

Tout d’abord, plusieurs dizaines de kilogrammes de plutonium ont été « découverts », incidemment, sur le site de Cadarache, et cette information n’a été signalée qu’au bout de trois mois. On a appris par la suite que des dizaines de milliers de tonnes de déchets nucléaires ont été exportés en Russie.

En troisième lieu, on découvre que la France sera probablement contrainte, cet hiver, d’importer de l’électricité et d’opérer des coupures. La cause en serait un taux de disponibilité du parc nucléaire français de 80% confronté, faute d’investissements suffisants, à de sérieux problèmes de fonctionnement. Il apparaît maintenant qu’un tiers des réacteurs nucléaires est à l’arrêt pour des opérations de maintenance et au moins cinq le seraient pour des incidents sérieux.

Plus récemment, trois autorités de sûreté nucléaire en France, en Grande Bretagne et Finlande ont demandé à AREVA de renforcer le logiciel de pilotage des futurs EPR, qui visiblement ne garantit pas en l'état actuel le niveau de sécurité requis.

Alors que les questions énergétiques sont au cœur du sommet de Copenhague, la nature de ces informations et la manière dont elles sont portées à la connaissance du public confirment une opacité et un déficit démocratique qui ne sont pas compatibles avec la nécessité de faire partager, par tous, les enjeux liés à la production et à la consommation d’énergies.

Le Parti socialiste demande au Gouvernement de cesser de se défausser sur l’Autorité de Sûreté Nucléaire, sur AREVA ou sur EDF. C’est au gouvernement d’assumer son devoir d’information, de transparence et de décision en fournissant au pays et au parlement un état exact de fonctionnement des réacteurs nucléaires et d’apporter tous les éclaircissements sur le nombre et les causes des arrêts de production. Exercer les responsabilités de puissance publique en matière énergétique, ce n’est pas seulement annoncer des constructions d’EPR ou vendre des centrales à l’étranger : c’est d’aussi répondre à tous les doutes en matière de sûreté nucléaire !

 

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 23:32
Le Républicain Lorrain - 02 novembre 2009

Les déchets radioactifs ne sont pas une spécialité lorraine
Le conseil régional a adopté, hier, une «résolution» exprimant son opposition à la création d’un centre d’enfouissement de déchets radioactifs en Lorraine. Le vice-président du conseil régional chargé de l’environnement, Daniel Béguin, a fait état de l'«inquiétude» des régions et des Etats limitrophes de la Lorraine, qui craignent de voir la Lorraine devenir «une région à fort risque nucléaire».
Le Land de Sarre et le conseil parlementaire interrégional de la Grande Région ont officiellement fait part de leurs préventions, provoquées par l’appel à candidatures lancé en 2008 auprès de 3 115 communes françaises susceptibles d’accueillir un centre d’enfouissement de déchets «FAVL» (radioactifs à faible activité et à vie longue). A l’automne 2008, quelques communes se sont porté candidates, dont plusieurs en Lorraine.
Le 24 juin dernier, l’Andra (Agence nationale des déchets radioactifs) a annoncé la «présélection» de Pars-lès-Chavanges et d’Auxon, dans l’Aube… Mais face à la contestation générale, celles-ci se sont rétractées. L’Andra va donc relancer sa prospection. Avant la reprise des recherches, le conseil régional a adopté hier une motion d’une rare clarté : «Le conseil régional de Lorraine s’oppose à la création d’un centre d’enfouissement de déchets radioactifs à faible activité et à vie longue sur le territoire de la Lorraine.»
Non sans discussions, en particulier sur la liberté des communes à décider de leur sort. «Quelles compétences avons-nous, élus régionaux, de plus que les élus communaux pour prendre une telle décision ?», lance Jean-Philippe Wagner (sans étiquette). Au contraire, son ex-colistière Nathalie Pigeot (Front national) est d’accord avec Daniel Béguin pour constater que l’impact d’un tel projet «ne saurait se limiter au seul territoire des communes» ; mais elle affirme l’impuissance de la Région face à la décision que prendra l’Etat, quoi qu’il arrive… En conséquence de quoi le groupe lepéniste s’est abstenu.
Les élus UMP ont choisi, eux, de ne pas participer au vote. Au nom du «principe de libre administration des collectivités territoriales», a expliqué Martine Huraut. Mais aussi pour ne pas s’associer à la position du Land de Sarre, dont Gérard Longuet a dénoncé la politique «irresponsable» en la matière. Le sénateur meusien a d’ailleurs nuancé la position de Mme Huraut ; pour lui, l’Andra s’est comportée avec «beaucoup de maladresse» dans cette affaire, en feignant d’ignorer qu’une telle décision ne pouvait être prise par une commune seule.
La résolution a donc été adoptée par les Verts, évidemment, et par les élus socialistes et communistes. Bien que favorable à l’énergie nucléaire, Jean-Yves Le Déaut estime contraire au «bon sens» une spécialisation lorraine dans la gestion des déchets, point de vue partagé par le président Masseret.
Publié le 31/10/2009
Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 23:06

Le Conseil d'administration du CLIS de Bure a été réuni sous la nouvelle présidence de Jean-Louis Canova (vice président du Conseil général de la Meuse) récemment désigné conjointement par les présidents des Conseils généraux de la Meuse et de la Haute-Marne.


La commission "réversibilité" constituée par le CLIS de Bure, et à laquelle je participe, a élaboré en 2009  un questionnaire (voir ci-dessous) et et a auditionné l’ANDRA afin d’avoir une présentation orale des réponses. Ces questions ont été publiées dans un article paru dans la lettre du CLIS N° 8 de novembre 2009.

  • Quel est le volume des déchets, selon leur nature, potentiellement destinés au stockage géologique profond ?
  • Le stockage est-il conçu pour être irréversible à terme, avec une période d’au moins 100 ans au cours de laquelle la récupérabilité sera possible ? Et si oui, quand démarre cette période de 100 ans ?
  • Ou bien les perspectives de transmutation permettant d’envisager un nouveau mode de gestion sont-elles prises en compte ? Et cela peut-il s’appliquer aux déchets déjà conditionnés ?
  • Dans combien de temps le resserrement des galeries aura-t-il un impact sur les colis ? Les galeries seront-elles remblayées et si oui, avec quels effets sur leur évolution et sur celle des colis ?
  • Les modes de conditionnement selon les matériaux : quelle durée de vie ? Quelle résistance à l’écrasement ?
  • Quelles seraient les conséquences de la détérioration d’un colis due à l’écrasement ?
  • Un refroidissement des colis est-il prévu dans les alvéoles ? Si oui, de quel type et avec quelles conséquences ?
  • Où en sont les recherches sur les systèmes de surveillance ?
  • Les recherches actuelles visent-elles à permettre une mémoire du site post-fermeture aussi longue que possible, ou privilégient-elles l’oubli comme moyen de sécurisation du site ?

Les réponses de l’ANDRA sont disponibles sur le site internet www.clis-bure.com (rubrique «Commissions» - "Réversibilité"). Elles sont présentées dans la Lettre du CLIS N° 9 (distribuée dans les foyers Meusiens & Haut-Marnais et bientôt disponible sur le site internet du CLIS de Bure) et complétées par les observations des membres de la commission - voir l'article sur mon blog "stockage (éventuel) de déchets nucléaires - réversibilité - 07/2010".

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 14:50

Déchets très radioactifs sous la France tranquille

Cela fait plus de 20 ans que l'ANDRA recherche un lieu pour stocker les déchets radioactifs les plus dangereux. A cette époque, la Meuse n'avait pas encore été démarchée - il faudra attendre quelques années,... mais maintenant, il n'y a plus que la Meuse en lice !!!

Déjà en 1987, Sciences et Vie (Jacqueline Denis-Lempereur, Science & Vie n°835, avril 1987) nous contait le scénario qui devait se dérouler en Gâtinais http://atomicsarchives.chez.com/dechet_france_tranquille.html

"Les déchets les plus dangereux de l'industrie nucléaire seront enterrés dans le granite du Gâtinais, l'argile de Sissonne et, comme nous avons été les premiers à l'annoncer (sur FR3), dans le sel de Bresse ou les schistes de la région d'Angers. Sciences & Vie vous présente le détail de ce projet.

La nouvelle est tombée comme me bombe dans les quatre départements concernés : lequel parmi ceux-là aura le triste privilège d'abriter dans ses sous-sols les déchets les plus dangereux produits par l'industrie nucléaire ? Comme d'habitude dans ce domaine, tout a été décidé dans le plus grand secret et lorsque le choix du premier site, celui de Neuvy-Bouin dans le Gâtinais, a été annoncé en février dernier, tous les maires de France redoutaient l'invitation imminente de leur préfet. Elle aurait signifié que leur région faisait partie de la première charrette.

En réalité l'ANDRA (1), antenne du CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) spécialisée dans les problèmes de déchets, concoctait ses plans depuis 5 ans. Dès 1983, elle a sélectionné 5 sites se prêtant à un stockage profond, l'un a été écarte depuis, peut être celui d'Auriat dans la Creuse où la population, alertée par un forage profond de 1000 mètres, s'est suffisamment mobilisée pour que le CEA renonce au projet

Les 4 sites restant en compétition sont tous situés dans des formations géologiques différentes: granite dans les Deux-Sèvres, argiles dam l'Aisne, sel dans l'Ain et schistes en Maine-et-Loire.......
"

 

 

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 23:57

Enquête : Que faire des 250 000 tonnes de déchets nucléaires ?
LE MONDE | 23.06.09 | 14h39 " Mis à jour le 23.06.09 | 20h09
"Au nom de quoi retirerait-on aux générations futures la possibilité de décider par elles-mêmes ?"

La question posée par le sociologue Michel Callon, professeur à l'Ecole des mines, est au coeur de la nouvelle doctrine française sur les déchets nucléaires. Elle repose sur le concept de "réversibilité" des solutions techniques, mais aussi des choix politiques.

Un colloque vient d'être organisé sur ce thème, à Nancy, par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), prélude à une conférence internationale prévue en 2010. Le stock de combustibles usés accumulé dans le monde se monte à 250 000 tonnes", rappelle Bernard Boullis, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Même si l'on arrêtait demain toutes les centrales, le problème resterait donc entier.

En France, 1 150 tonnes de combustibles irradiés sont déchargés chaque année des 58 réacteurs d'EDF, dont 850 tonnes retraitées. Ces déchets ultimes ne représentent qu'un volume relativement faible : un peu moins de 50 000 tonnes pour la France, provisoirement entreposées dans les usines de retraitement, à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard).

Mais ces rebuts concentrent plus de 99 % de la radioactivité totale. Certains sont à très haute activité. D'autres à vie longue : des milliers, voire des millions d'années.

Pour ces substances très nocives, l'option mondialement retenue est le stockage dans des formations géologiques profondes, capables de les confiner pendant plusieurs centaines de milliers d'années. C'est pour valider cette solution que, sous la commune de Bure (entre Meuse et Haute-Marne), l'Andra a creusé, à 490 mètres de profondeur, dans une couche d'argilite, un laboratoire. "Il s'agit d'une installation de recherche, qui ne constituera pas le futur site de stockage", précise Marie-Claude Dupuis, directrice générale de l'Andra. Celui-ci serait situé dans un périmètre de 30 km2 autour de Bure, où serait enfoui un réseau de 15 km2 de galeries et d'alvéoles souterraines. Si, du moins, le Parlement et le gouvernement donnent leur feu vert. Un débat public est prévu en 2013, avant une enquête et une demande d'autorisation de construction en 2015, pour une éventuelle mise en service en 2025.

Rien n'est acquis.

En dépit de la promesse de 700 à 1 000 emplois directs, l'opposition locale reste forte : plus de 50 000 électeurs des deux départements ont demandé un référendum local. C'est l'hostilité persistante d'une partie de la population, en même temps que le constat que les études sur la gestion des déchets radioactifs demandent à être plus poussées, qui a conduit le Parlement à inscrire dans la loi, en juin 2006, l'exigence de réversibilité. Cela pour une durée d'au moins cent ans. "Ce principe est crucial pour donner aux citoyens les meilleures garanties, mais aussi pour laisser à la science une chance de proposer, dans le futur, des alternatives", justifie Claude Birraux, président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Tous les pays n'ont pas fait le même choix, souligne Claudio Pescatore, de l'Agence pour l'énergie nucléaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Aux Etats-Unis et en Suisse, la réversibilité est, comme en France, exigée par la loi.

Au Canada et au Japon, elle l'est par le gouvernement.

En Suède et en Finlande, elle n'est pas requise, mais néanmoins prévue par les exploitants nucléaires.

En Angleterre, elle fait l'objet d'un débat. La réversibilité suppose de pouvoir, à tout moment, retirer les colis radioactifs de leurs alvéoles souterraines. Mais aussi de pouvoir revenir sur les choix de gestion des déchets.
 

Ce qui soulève de multiples questions.
Comment assurer le même niveau de sécurité à un stockage susceptible d'être rouvert qu'à un ouvrage définitivement scellé ? Comment être sûr que, dans les décennies ou les siècles à venir, les institutions politiques seront au moins aussi stables que les formations géologiques, et qu'elles garantiront des processus de décision démocratiques ? Comment imaginer sérieusement qu'une fois lancé, on puisse revenir sur un projet chiffré, entre la construction et l'exploitation sur un siècle, à 15 milliards d'euros ?

Pour l'heure, la Suède est le premier pays à avoir choisi un site de stockage profond, dans du granit. Tous les autres tergiversent. Aux Etats-Unis, le projet d'enfouissement dans la roche volcanique de Yucca Mountain, dans le désert du Nevada, vient d'être "enterré" par Barack Obama. En Allemagne, le stockage dans la mine de sel de Görleben a été gelé par le moratoire sur le nucléaire. Le Japon, le Canada et l'Angleterre cherchent des sites. L'Espagne privilégie pour l'instant l'entreposage. La Chine, l'Inde et la Russie, quant à elles, n'ont pas arrêté de position.

 

Pierre Le Hir - Article paru dans l'édition du 24.06.09 du journal "Le Monde"
Partager cet article
Repost0
7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 23:10
L'Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), Laboratoire indépendant d’analyse de la radioactivité a réalisé en 2009 un dossier intitulé "Gestion des déchets radioactifs : les leçons du Centre de Stockage de la Manche (C.S.M)" à la demande de Greenpeace France
http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/rapport-acro-csm.pdf

Informations sur l'ACRO
138 rue de l’Eglise – 14200 HEROUVILLE-SAINT-CLAIR
Email : acro-laboratoire@wanadoo.fr
www.acro.eu.org

Partager cet article
Repost0

Retour à l'accueil

Recherche Article