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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 00:04
Aujourd'hui, au Japon, des équipes se relaient au péril de leur vie pour tenter de réduire les rejets radioactifs qui s'échappent des centrales.

Mais en France, quand on nous dit que la sécurité et la santé des personnels est surveillée

Le nucléaire est dangereux et les intérimaires paient un lourd tribut.

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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 22:12

Relevé dans « Global & Local » (l’information sur la gestion durable des collectivités et les agendas 21) ce 14 mars 2011

Soyons égoïstes... pensons aux autres ! Source: G&L/AM

On a beau entendre que notre appareil de production d'énergie électrique d'origine nucléaire est l'un des plus sûr du monde, sinon le plus sûr, force est de constater que la catastrophe ne tient pas forcément à des causes attendues et réservées aux autres.

Lorsque la Nature, lorsque les éléments se déchaînent, que le sol s'ouvre sous nos pieds et que l'eau nous submerge sous le regard impuissant des hommes, le plus brillant des ingénieurs n'est plus qu'un ridicule apprenti sorcier.

La technique, la maintenance, la sécurité peuvent être au top, des circonstances extérieures, non prévisibles, non maîtrisables, peuvent venir bouleverser les plus solides certitudes.

Les « gens raisonnables » qui repoussent d'un revers de main, systématiquement et avec mépris, les avertissements, les conseils de prudence renouvelés, ceux qui contrecarrent les efforts pour produire des énergies alternatives, sont appelés à réfléchir sur l'étendue de leurs responsabilités.

La tragédie, en cours, au Japon vient nous faire la leçon. Ceux qui sont si sûrs d'eux mêmes devraient, en cette circonstance, s'interroger sur la solidité de leurs théories.

Les politiques aussi peuvent se poser la question de savoir si la résistance aux lobbies, la résistance à tous les positionnements sectaires de 1' « énergiquement correct» ne sont pas à l'ordre du jour de leurs devoirs premiers.

C'est toute notre « philosophie » de la politique énergétique, de nos modes de production et celle de notre style de consommation que de tels événements viennent fondamentalement remettre en cause.

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 22:29

Actu Environnement, titre de presse d'information professionnelle sur Internet spécialisée sur l'Environnement et le Développement Durable propose divers articles sur la thématique déchets nucléaires.

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13 février 2011 7 13 /02 /février /2011 10:06

Relevé dans l'Est Républicain du 13 février 2011

 

La possible création d'un centre de stockage des déchets radioactifs inquiète certains observateurs.

 

La commission d'enquête a donné un avis favorable à la prolongation du laboratoire de Bure. Avec des réserves.

 

Du 26 octobre au 20 novembre, la commission d'enquête publique en vue du renouvellement des autorisations d'exploitation et de fonctionnement du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne a tenu 10 permanences.

 

Première surprise : seulement 17 personnes ont fait l'objet d'un entretien à l'une de ces permanences.

 

Ce n'est que dans les derniers jours que des lettres types sont parvenues au siège de la commission d'enquête à Bar-le-Duc.

 

Les observations sous forme de lettres ou d'annotations aux registres d'enquête sont au nombre de 296. Très peu au regard des 6.501 observations effectuées lors de la première enquête publique de 1997, pour la création du laboratoire de Bure.

 

Pour l'anecdote, la commission a peu apprécié le local mis à sa disposition par la préfecture de Chaumont (une cuisine) et de récupérer toutes les pages des registres d'enquête « dégradées » avec un tampon rouge portant la mention « avis défavorable » en préfecture de Bar-le-Duc.

 

Les maires pour une meilleure répartition des aides

Plus sérieusement, tous les maires, dans le rayon de 10 km autour du laboratoire, revendiquent « une meilleure répartition des aides venant de l'État, des Régions et des conseils généraux ».

Alors que les enquêtes portaient sur la prolongation de l'exploitation du laboratoire, plusieurs observations sont le reflet d'une inquiétude sur un centre effectif de stockage des déchets à haute activité et de moyenne activité à vie longue. Les remarques portent principalement sur les risques que ferait porter un centre de stockage aux générations futures.

 

Le CLIS ? Connais pas !

La commission d'enquête pèse ses mots en notant qu'elle est « consciente qu'il y a un véritable lien entre la prolongation de l'exploitation du laboratoire de Bure et la possible création d'un centre de stockage » et insiste pour que le laboratoire « approfondisse ses recherches sur les procédures, les outils (capteurs) et les moyens de garantir, dans le temps, l'observation et la surveillance du stockage, de sorte qu'il n'y ait pas de rupture des informations relatives aux produits enfouis ».

 

Certaines observations soulignent enfin le manque d'information. « Trop d'informations techniques peuvent parfois masquer l'essentiel », reconnaît la commission qui juge que l'Andra a multiplié les outils (dépliants, journaux, visites, expositions, site Internet).

 

Il lui semble néanmoins que « l'activité du Comité local d'information et de suivi (Clis) n'est pas très connue du public et, de fait, son activité est, également, mise en cause par certains intervenants. »

 

La commission recommande donc le développement et la diversification de l'information (notamment par le CLIS) auprès des populations proches du site.

 

Pascal BAUDOIN

 

Le rapport de la commission d'enquête et le mémoire en réponse de l'Andra dans le cadre des enquêtes publiques peuvent être consultés à l'adresse suivante : http://www.meuse.pref.gouv.fr/environnement/andra.php.
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26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 10:36

L'enfouissement des déchets à Bure Saudron sera in fine irréversible.

 

Editorial de la lettre du CLIS du laboratoire de Bure (janvier 2011) - voir le site internet du CLIS de Bure


Lors de mon premier édito dans la lettre du Clis, j'écrivais que la notion de réversibilité était importante car elle offrait aux générations futures une réelle souplesse et leur permettait de disposer d'une option évolutive.

Je pensais que la réversibilité permettrait à ces générations futures de conserver la possibilité de reprendre à tout moment les déchets pour les détruire, voire les valoriser sur un plan industriel, grâce à l'acquis de plus amples connaissances, à des moyens technologiques performants et supérieurs à ceux que nous possédons aujourd'hui, et ce, jusqu'à ce que la toxicité des déchets disparaissent.

Je pensais ne pas priver mes descendants de « ce bien précieux qu'est la liberté de choisir ».

Mais après avoir écouté certains scientifiques, j'ai compris que la sûreté d'un enfouissement en profondeur est fondée sur l'irréversibilité.

Qu'elle est établie sur un isolement définitif des déchets interdisant par définition toute possibilité ultérieure de reprise. Que les dégradations liées à l'évolution du milieu géologique et des colis qui y sont stockés ainsi que d'autres problèmes comme l'émission d'hydrogène etc... rendent impossible le principe de réversibilité à long terme.

Que la réversibilité ne durera que le temps du remplissage du centre d'enfouissement.

Bien sûr, pendant cette courte période de réversibilité, il sera possible de surveiller in situ le comportement des formations géologiques et des colis, de profiter des nouvelles découvertes scientifiques, de permettre une prise de décision par étape, par paliers successifs (on arrête ? on passe à l'étape suivante ? on revient à l'étape précédente ?).

 

Mais au-delà de cette période, c'est bien l'irréversibilité qui s'imposera.

Alors je prétends que la réversibilité prévue sur cette courte période n'est pas fondamentale. Elle est uniquement une "contrainte sociale" qui doit permettre au projet d'être plus facilement accepté.

Elle est simplement une exception française transcrite dans la loi pour faire admettre le dispositif final que sera le stockage géologique irréversible.

 

Jean-Louis CANOVA, Président

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:34

Séance publique du Conseil général du 20 janvier 2011

 

Dans le cadre de la mise à jour et du renouvellement des autorisations d’exploitation et de fonctionnement du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne, l’ANDRA a déposé les trois demandes suivantes :

  • le renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire (DAIE),
  • l’autorisation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement envisagées sur le site (ICPE),
  • le renouvellement de l’autorisation de réaliser des installations, ouvrages, travaux, activités soumis à la loi sur l’eau (dossier IOTA).

Le Président du Conseil général a mis ce point l'ordre du jour le 20 janvier 2001 - il a fallu que je dépose une question pour que ce dossier soit inscrit à l'ordre du jour -  voir ma question du 16 décembre 2010

 

Lors du débat de ce 20 janvier 2011 en séance publique, j'ai fait l'intervention ci-dessous :

 

M. CORRIER : Comme la plupart d’entre nous, je n’ai pas lu la totalité des 2 738 pages qui figurent sur un CD disponible. Cela dit, j’ai pris du temps.  (NB : J'y ai consacré cependant plusieurs heures ; par ailleurs, un certain nombre de pages étaient redondantes d'un dossier à l'autre).


Les engagements ne sont pas tenus ; on le constate en reprenant plusieurs points depuis 1993 ; à l’époque, le sujet était national et local.


En 1993, on nous avait assuré qu’il y aurait trois laboratoires dans trois types géologiques différents sur quatre départements, entre autres la Meuse et la Haute-Marne. Je n’ai pas compris la différence, mais ce n’est pas grave.
 

 

En 1999, les trois types de recherches ont été confirmés.
 

Des retombées économiques ont été promises par l’ANDRA en 1994, en 1997, en 2006. Des promesses d’emplois : 300 personnes pour la construction, 150 pour l’expérimentation. Je tiens tous ces documents d’époque, qui ont plus de quinze ans, à votre disposition.
 

La réversibilité a été exposée par la Commission nationale d’évaluation en juin 1998 avec trois points : qualifier, récupérer et profiter des progrès en vue de la transmutation dans la perspective de la récupérabilité. Aujourd’hui, tout le monde sait que cette récupérabilité avec la perspective de bénéficier des progrès en vue de la transmutation est un leurre. On nous raconte des histoires.
 

Les conclusions des travaux du laboratoire en 2030 : ne trouvez-vous pas que c’est surréaliste par rapport à une autorisation qui serait donnée en 2015, avec de premiers colis stockés en 2025 ? En 2030, nous aurions les conclusions et en 2025 nous aurions anticipé les conclusions ? La désynchronisation dans le temps n’est pas acceptable.
 

Les deux autres voies ne sont pas correctement traitées. L’entreposage en sub-surface est purement et simplement oublié, la transmutation-séparation demande du temps. C’est en 2040 qu’éventuellement un expérimentateur – non pas la fonction en pleine puissance – pourrait avancer sur la transmutation-séparation. La séparation est bien avancée, la transmutation pose problème.
 

C’est seulement en 2080, chers collègues, qu’un outil à échelle industrielle pourrait être au rendez-vous. En 2080, on serait déjà aux deux tiers du stockage à Bure. Quel décalage entre une voie de recherche et une autre qui aurait quasiment et prétendument réglé le problème !

 

Des mensonges, quand, en 1994, l’ANDRA prétendait dans un document qui est disponible que des pays comme l’Allemagne, la Suède, la Suisse, stockaient tous les déchets à plus ou moins grande profondeur, alors que la Commission nationale d’évaluation en juin 2010 indiquait que pour l’Allemagne, les premiers colis sont attendus à partir de 2013. En 1994, on assurait qu’ils étaient déjà stockés en profondeur ; en 2013, ils « pourraient être » stockés en Allemagne. On nous a menti !
 

En Allemagne, l’ancienne mine de sel de Gorleben a accueilli les premiers déchets radioactifs en 1971. En 1981, une licence provisoire pour le stockage a été obtenue, qui est devenue définitive en 1986. La mine a continué à accepter des colis de déchets jusqu’en 1998. Elle connaît de graves problèmes de stabilité qui ont conduit à y injecter plus de 4 millions de mètres cubes de matériaux de remblais.
 

En Suède, l’installation de stockage est prévue pour être opérationnelle en 2025. En 1994, l’ANDRA assurait qu’elle pratiquait un stockage souterrain. En Suisse, le choix du site de stockage est repris à zéro, suite à la réticence des collectivités locales dans le Züricher van land. On nous a menti, c’est inacceptable !
 

J’en viens à un fait que je qualifierai presque d’anecdotique – pardonnez-moi de changer de registre : sans doute avez-vous eu l’occasion de lire l’avis de l’Institut national de l’origine et de la qualité qui souhaitait, dans le rapport qui était présenté, effacer le mot Haute-Marne dans l’affichage du laboratoire Meuse/Haute-Marne, tout simplement pour ne pas altérer l’image de l’AOC et du Champagne. Nous sommes dans une oscillation ubuesque entre la problématique des déchets et l’affichage du champagne !. Je ne conteste pas leurs propos, mais je note le changement de registre.
 

La Commission européenne veut demander le stockage définitif des déchets. Je tiens ces documents à votre disposition. En fait, le vrai problème n’est pas abordé dans le rapport du Conseil Général, le stockage irréversible à terme n’est pas explicite et donc c’est bien sûr ce positionnement que nous devrions adopter.
 

Pages 8, 12 et 13 du mémoire intitulé « Mémoire.pdf du DAIE », je me limiterai à citer quelques lignes.
 

« Le programme initial du laboratoire décrit dans le dossier de demande, déposé en 1996 – il n’y avait pas d’ambiguïté en 1996 – comprenait cinq thèmes principaux d’études et de recherches : vérifier la constructibilité du concept de stockage réversible ou irréversible, vérifier la capacité à sceller les puits, galeries et forages, confirmer la faible portée des perturbations dues au stockage, confirmer les performances du confinement de la formation du callovo-oxfordien, évaluer les conditions de transfert à la biosphère. ». Et au chapitre V : « Mettre au point des méthodes de construction et optimiser les ouvrages du stockage, mettre au point des méthodes de scellement des ouvrages et de remblaiement de galeries, confirmer la faible extension des perturbations dues au stockage, évaluer le comportement des argilites perturbées et le comportement des matériaux aux interfaces ; confirmer les performances de confinement de la formation callovo-oxfordien, évaluer les conditions de transfert en observant le contexte hydrogéologique dans la durée, développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage, former aux méthodes de stockage. »
 

Les premiers travaux commenceraient en 2015 alors que nous n’avons pas de réponse sur le laboratoire et le stockage interviendrait en 2025.
 

Je conclus sur ce point : personne demain dans cette enceinte ou ailleurs, en Meuse ou en France, ne pourra dire : je ne savais pas.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:32

Lors du débat du 20 janvier 2011, le groupe des Elus de Gauche a déposé l'amendement suivant (au sujet de la réversibilité, et de la perspective d'une décision définitive en 2015 à la suite du débat public prévu en 2013) :

 

M. LHUILLIER : Nous proposons d'amender la liste des recommandations : « La réversibilité doit être assurée sans limitation dans le temps de manière à laisser aux générations futures le soin de décider en fonction de l'évolution de la science. Le Conseil Général précise que la réversibilité du centre de stockage doit comporter l'accessibilité physique permanente et à tout moment aux déchets nucléaires stockés et en vue de leur extraction dès que les recherches prévues en matière de séparation – transmutations prévues par la loi – permettront leur retraitement

 

« Le Conseil Général de la Meuse s'oppose au calendrier actuel, avec 2015 comme date de décision ; celle-ci ne peut être prise avant l'aboutissement du programme de recherche c'est-à-dire à l'horizon 2030. »

Le Président a mis cet amendement aux voix

 

M. Le PRESIDENT : Je mets aux voix cet amendement. (L’amendement est rejeté par 20 voix contre et 11 pour).

La majorité de droite l'a refusé (à l'unanimité).

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 23:13

Mon intervention lors de la séance du Conseil général du 20 janvier 2011 à l'occasion du débat sur "la demande de renouvellement de l'autorisation d'exploiter le laboratoire de recherche souterrain Meuse/Haute Marne de l'ANDRA"

 

M. CORRIER : Comme la plupart d’entre nous, je n’ai pas lu la totalité des 2 738 pages qui figurent sur un CD disponible. Cela dit, j’ai pris du temps.

 

Les engagements ne sont pas tenus ; on le constate en reprenant plusieurs points depuis 1993 ; à l’époque, le sujet était national et local.

 

En 1993, on nous avait assuré qu’il y aurait trois laboratoires dans trois types géologiques différents sur quatre départements, entre autres la Meuse et la Haute-Marne. Je n’ai pas compris la différence, mais ce n’est pas grave.

 

En 1999, les trois types de recherches ont été confirmés.

 

Des retombées économiques ont été promises par l’ANDRA en 1994, en 1997, en 2006. Des promesses d’emplois : 300 personnes pour la construction, 150 pour l’expérimentation. Je tiens tous ces documents d’époque, qui ont plus de quinze ans, à votre disposition.

 

La réversibilité a été exposée par la Commission nationale d’évaluation en juin 1998 avec trois points : qualifier, récupérer et profiter des progrès en vue de la transmutation dans la perspective de la récupérabilité. Aujourd’hui, tout le monde sait que cette récupérabilité avec la perspective de bénéficier des progrès en vue de la transmutation est un leurre. On nous raconte des histoires.

 

Les conclusions des travaux du laboratoire en 2030 : ne trouvez-vous pas que c’est surréaliste par rapport à une autorisation qui serait donnée en 2015, avec de premiers colis stockés en 2025 ? En 2030, nous aurions les conclusions et en 2025 nous aurions anticipé les conclusions ? La désynchronisation dans le temps n’est pas acceptable.

 

Les deux autres voies ne sont pas correctement traitées. L’entreposage en sub-surface est purement et simplement oublié, la transmutation-séparation demande du temps. C’est en 2040 qu’éventuellement un expérimentateur – non pas la fonction en pleine puissance – pourrait avancer sur la transmutation-séparation. La séparation est bien avancée, la transmutation pose problème.

 

C’est seulement en 2080, chers collègues, qu’un outil à échelle industrielle pourrait être au rendez-vous. En 2080, on serait déjà aux deux tiers du stockage à Bure. Quel décalage entre une voie de recherche et une autre qui aurait quasiment et prétendument réglé le problème !

 

Des mensonges, quand, en 1994, l’ANDRA prétendait dans un document qui est disponible que des pays comme l’Allemagne, la Suède, la Suisse, stockaient tous les déchets à plus ou moins grande profondeur, alors que la Commission nationale d’évaluation en juin 2010 indiquait que pour l’Allemagne, les premiers colis sont attendus à partir de 2013. En 1994, on assurait qu’ils étaient déjà stockés en profondeur ; en 2013, ils « pourraient être » stockés en Allemagne. On nous a menti !

 

En Allemagne, l’ancienne mine de sel de Gorleben a accueilli les premiers déchets radioactifs en 1971. En 1981, une licence provisoire pour le stockage a été obtenue, qui est devenue définitive en 1986. La mine a continué à accepter des colis de déchets jusqu’en 1998. Elle connaît de graves problèmes de stabilité qui ont conduit à y injecter plus de 4 millions de mètres cubes de matériaux de remblais.

 

En Suède, l’installation de stockage est prévue pour être opérationnelle en 2025. En 1994, l’ANDRA assurait qu’elle pratiquait un stockage souterrain. En Suisse, le choix du site de stockage est repris à zéro, suite à la réticence des collectivités locales dans le Züricher van land. On nous a menti, c’est inacceptable !

 

J’en viens à un fait que je qualifierai presque d’anecdotique – pardonnez-moi de changer de registre : sans doute avez-vous eu l’occasion de lire l’avis de l’Institut national de l’origine et de la qualité qui souhaitait, dans le rapport qui était présenté, effacer le mot Haute-Marne dans l’affichage du laboratoire Meuse/Haute-Marne, tout simplement pour ne pas altérer l’image de l’AOC et du Champagne. Nous sommes dans une oscillation ubuesque entre la problématique des déchets et l’affichage du champagne !. Je ne conteste pas leurs propos, mais je note le changement de registre.

 

La Commission européenne veut demander le stockage définitif des déchets. Je tiens ces documents à votre disposition. En fait, le vrai problème n’est pas abordé dans le rapport du Conseil Général, le stockage irréversible à terme n’est pas explicite et donc c’est bien sûr ce positionnement que nous devrions adopter.

 

Pages 8, 12 et 13 du mémoire intitulé « Mémoire pdf du DAIE », je me limiterai à citer quelques lignes.

 

« Le programme initial du laboratoire décrit dans le dossier de demande, déposé en 1996 – il n’y avait pas d’ambiguïté en 1996 – comprenait cinq thèmes principaux d’études et de recherches : vérifier la constructibilité du concept de stockage réversible ou irréversible, vérifier la capacité à sceller les puits, galeries et forages, confirmer la faible portée des perturbations dues au stockage, confirmer les performances du confinement de la formation du callovo-oxfordien, évaluer les conditions de transfert à la biosphère. ». Et au chapitre V : « Mettre au point des méthodes de construction et optimiser les ouvrages du stockage, mettre au point des méthodes de scellement des ouvrages et de remblaiement de galeries, confirmer la faible extension des perturbations dues au stockage, évaluer le comportement des argilites perturbées et le comportement des matériaux aux interfaces ; confirmer les performances de confinement de la formation callovo-oxfordien, évaluer les conditions de transfert en observant le contexte hydrogéologique dans la durée, développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage, former aux méthodes de stockage. »

 

Les premiers travaux commenceraient en 2015 alors que nous n’avons pas de réponse sur le laboratoire et le stockage interviendrait en 2025.

 

Je conclus sur ce point : personne demain dans cette enceinte ou ailleurs, en Meuse ou en France, ne pourra dire : je ne savais pas.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 09:59

Le 20 janvier 2011, le Président du Conseil général proposait un texte relatif à la demande par l'ANDRA  d'une prolongation des travaux de recherche pendant 20 ans (jusqu'en 2030)

Ce point à l'ordre du jour faisait suite à mon voeu d'urgence déposé le 16 décembre :

Au cours d'une longue séance ce 20 janvier (et plus de 3 heures sur ce point), nous avons proposé les amendements ci-dessous :

  • la réversibilité doit être assurée sans limitation dans le temps, de manière à laisser aux générations futures le soin de décider en fonction de l'évolution de la science. Le Conseil général précise que la réversibilité du centre de stockage doit comporter l'accessibilité physique, permanente et à tout moment, aux déchets nucléaires stockés en vue de leur extraction dès que les recherches prévues en matière de séparation et transmutation prévues par la loi, permettront leur retraitement.
  • le Conseil Général de la Meuse s'oppose au calendrier actuel avec 2015 comme date de décision ; celle-ci ne peut être prise avant l'aboutissement du programme de recherches, c'est-à-dire à l'horizon 2030.

Ces amendements ont été repoussés par la Majorité départementale. Nous avons donc décidé de ne pas voter le rapport du Conseil général.

La marche (à pas lents) vers le stockage irréversible est donc bien engagée.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 23:13

Rapport présenté en séance publique du Conseil général de la Meuse le jeudi 20 janvier 2011

 

Avis sur la Demande de renouvellement de l'autorisation d'exploiter le laboratoire de recherche souterrain Meuse/Haute Marne de l'ANDRA

 

Dans le cadre de la mise à jour et du renouvellement des autorisations d’exploitation et de fonctionnement du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne, l’ANDRA a déposé les trois demandes suivantes :
- le renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire (DAIE),
- l’autorisation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement envisagées sur le site (ICPE),
- le renouvellement de l’autorisation de réaliser des installations, ouvrages, travaux, activités soumis à la loi sur l’eau (dossier IOTA).

Ces demandes font l’objet de trois enquêtes publiques conjointes, diligentées chacune par une même commission d’enquête, qui se déroulent du 26 octobre au 30 novembre 2010.

Parallèlement à l’organisation et au déroulement de cette phase d’enquête publique, et conformément à l’article R 542-22 du Code de l’environnement, une procédure de consultation est lancée auprès des Conseils Généraux dans le ressort desquels se déroule l’enquête publique relative à la demande de renouvellement d’autorisation d’exploitation du laboratoire (DAIE).

C’est pourquoi le Préfet de la Meuse a invité notre assemblée à délibérer sur cette demande

Rappels :
Lors de sa réunion du 26 novembre 1993 et dans le cadre de la Loi du 30 Décembre 1991, le Conseil Général de la Meuse a décidé de porter le département candidat à l’accueil d’un laboratoire souterrain de recherche sur le stockage en couche géologique profonde des déchets radioactifs à haute activité et à vie longue sous la responsabilité de l’ANDRA.

Le 27 mai 1997, le Conseil Général de la Meuse a donné un avis favorable à l’implantation d’un laboratoire de recherche souterrain à Bure.

Un décret en date du 03 août 1999 a autorisé l’ANDRA à exploiter ce laboratoire pour étudier in situ le comportement physico-chimique de l’argile, les composants qui constitueront le futur centre de stockage et les différentes contraintes qui s’exercent sur ce milieu à 500 mètres de profondeur.

Par décret en date du 23 décembre 2006, l’autorisation initiale d’exploiter le laboratoire a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2011.

Dans le cadre de l’accueil du laboratoire souterrain sur le site de Bure, un programme d’accompagnement économique a été mis en place par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), EDF et AREVA, à l’échelle des départements de la Meuse et de la Haute-Marne. Ces industriels du nucléaire avaient ainsi souhaité participer de façon pérenne au développement économique des deux départements.

Ces fonds d’accompagnement ont été utilisés dès 1994. Depuis 2000, ce dispositif est passé en configuration définitive avec la constitution des deux Groupements d’Intérêt Public (GIP Objectif Meuse et GIP Haute-Marne), tel que la loi de 1991 le prévoyait.

Dans le cadre de la loi du 28 juin 2006, le montant global de cet accompagnement économique a été doublé à 20 M€ par an et par département. Depuis 2010, il s’élève à 30 M€. Au-delà de la mise à disposition de fonds, la loi du 28 juin 2006 sur la gestion durable des matières et déchets radioactifs impose un accompagnement économique par la création d’activités et d’emplois pérennes.

Les finalités du laboratoire de recherche :
Conformément à la Loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs (loi n° 2006-739 du 28 juin 2006), l’ANDRA est chargée de poursuivre « les études et recherches en vue de choisir un site et de concevoir un centre de stockage de sorte que, en fonction des résultats des études conduites, la demande de son autorisation prévue à l’article L 542-10-1 du code de l’environnement puisse être instruite en 2015 et, sous réserve de cette autorisation, le centre mis en exploitation en 2025 ».

Le laboratoire souterrain constitue un outil unique pour la connaissance et la compréhension de la géologie et des conditions de réalisation, d’exploitation et de surveillance d’un éventuel futur centre de stockage. Les programmes de recherche que l’ANDRA entend y mener concernent les sept enjeux suivants :
1. mettre au point des méthodes de construction et optimiser les ouvrages de stockage
2. mettre au point des méthodes de scellement des ouvrages et de remblaiement de galeries
3. confirmer la faible extension des perturbations dues au stockage, évaluer le comportement des argilites perturbées et le comportement des matériaux aux interfaces
4. confirmer les performances de confinement de la formation du Callovo-Oxfordien, caractériser les argilites en place
5. évaluer les conditions de transfert en observant le contexte hydrogéologique dans la durée
6. développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage
7. former aux méthodes de stockage

Ce laboratoire constitue donc, à ce jour, le seul outil permettant de tester la réalisation d’ouvrages dans le milieu souterrain, de suivre leur comportement dans le temps, d’étudier les perturbations engendrées sur la roche et de mettre au point les méthodes d’observation-surveillance.

Les étapes ultérieures :
Les données ainsi acquises pourraient contribuer à la démonstration de la faisabilité des options de conception, à la préparation de la phase industrielle du centre de stockage, aux évaluations de sûreté et de réversibilité ainsi qu’aux optimisations futures de la conception durant la montée en puissance industrielle du centre de stockage si celui-ci était décidé après les consultations nécessaires de 2013 à 2015.

Il est rappelé que ce processus d’instruction d’une demande d’autorisation d’un centre de stockage est ainsi défini par la loi 739-2006 du 28 juin 2006 :
- le dépôt de la demande d’autorisation de création d’un centre sera précédé, en 2013, d’un débat public au sens de l’article L 121-1 du Code de l’environnement sur la base d’un dossier préparé par l’ANDRA ;
- la demande d’autorisation de création du centre donnera lieu à un rapport de la commission nationale d’évaluation, à un avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et au recueil de l’avis des collectivités territoriales ;
- la demande sera évaluée par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique qui rendra compte de ses travaux aux commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat ;
- le Gouvernement présentera en 2015 un projet de Loi fixant les conditions de réversibilité du centre de stockage ;
- après la promulgation de cette loi, l’autorisation de création du centre de stockage pourra, le cas échéant, être délivrée par décret en Conseil d’Etat pris après enquête publique.

La mise en service d’un centre de stockage une fois construit, à l’horizon 2025, serait alors soumis à un processus d’autorisation par l’Autorité de sûreté nucléaire défini par le décret n° 1557-2007 du 02 novembre 2007 relatif aux installations nucléaires de base.

C’est dans ce contexte que l’Andra dépose la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire de recherche souterrain situé sur la commune de Bure, jusqu’au 31 décembre 2030.

Avis technique sur la demande formulée :

Eau :
Au regard des données présentées dans l’étude d’impact, il apparaît que le laboratoire de recherche (installations de surface et galeries) n’a pas d’impact sur les eaux souterraines et superficielles du département de la Meuse.

En effet, depuis l’état initial réalisé en 1998/1999 :

l’hydrologie des cours d’eau n’a pas évolué,
- la qualité des cours d’eau s’est améliorée : améliorations du SEQ-Eau et de l’IBD, IBGN inchangé,
- la productivité et la qualité des points d’alimentation en eau potable situés dans un rayon de 10 km (7 points d’eau pour 5 collectivités distributrices) n’ont pas évolué.

Les mesures de gestion des eaux usées et pluviales des installations de surface sont par ailleurs conformes à la législation et aux règles de l’art.

Il peut toutefois être conseillé à l’ANDRA :
- de rechercher et de compléter son état initial réalisé en 1998/1999 par des données antérieures notamment sur l’hydrologie des cours d’eau ou la productivité des points d’eau. En effet, l’évolution de ces paramètres n’est pour l’instant comparée qu’aux seules mesures de l’état initial ce qui ne permet pas de tirer avec certitude des conclusions,
- de référencer l’ensemble des puits privés utilisés dans le périmètre des 10 km et caractériser leur utilisation,
- de rendre plus accessibles les données présentées en insérant notamment des graphiques pertinents à la suite de tableaux de mesures, par exemple sur l’évolution de l’hydrologie des cours d’eau.

Déchets Ménagers et Assimilés :
Pour ce qui concerne ces déchets, les documents disponibles font état d’un tri, d’une collecte et d’une valorisation sélectifs optimaux. Tous les déchets sont pris en charge en interne. Toutefois, en l’absence de détail quant aux tonnages et filières, il est difficile de se prononcer quant à la conformité avec le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et plus généralement avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement (recyclage et valorisation). Cette entreprise privée doit être à même de fournir tout justificatif aux autorités de contrôle.

Biodiversité :
Le projet considéré concerne, pour la partie de l’activité située en surface, la poursuite d’une activité déjà implantée et fonctionnelle. Les terrains périphériques sont constitués de terres agricoles et de forêts. Les impacts en termes de biodiversité devraient demeurer faibles. Au plan de la connaissance, on ne peut que se féliciter de la mise en place en 2007, de « l’Observatoire Pérenne de l’Environnement ».

Pour ce qui est du document présenté, les zonages environnementaux périphériques sont biens identifiés (site Natura 2000 « vallée de l’Ormançon entre Saint-Joire et Mandres-en-Barrois », ZNIEFF de type 1 « Bois de Demange, Saint Joire »). Toutefois, le descriptif des impacts et mesures de protection envisagées reste sommaire notamment en ce qui concerne les rejets dans l’atmosphère, voire inexistant pour ce qui est des mesures correctives envisagées. Il en est de même des méthodes d’évaluation de l’impact sur le milieu biologique.

Eléments de contexte et de perspective :
Le renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire de recherche sollicité par l’ANDRA doit contribuer à élaborer un projet de centre de stockage sur la base d’un socle de connaissances larges, de choix technologiques éprouvés et d’analyses de sûreté approfondies. La poursuite des activités du laboratoire de recherche souterrain permettront ainsi au Gouvernement, aux autorités de sûreté, à la communauté scientifique, aux élus locaux et aux populations de disposer des éléments d’appréciation au cours du processus d’instruction de la demande d’autorisation de création d’un éventuel centre de stockage et pour son éventuelle mise en service.

La reconnaissance du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne en Très Grande Infrastructure de Recherche (TGIR) est d’ores et déjà étudiée par le Ministère de la Recherche. Une telle structure permettra de valoriser et de soutenir les recherches et développements dans divers domaines technologiques et scientifiques, notamment l’observation, en surface et en profondeur, déjà conduite par les équipes du Laboratoire et de l’Observatoire Pérenne de l’Environnement créé en 2007 par l’Andra pour comprendre et suivre l’évolution de l’environnement dans son ensemble (faune, flore ) pendant plus d’un siècle (durée de l’exploitation du stockage). Elle offrira ainsi à la communauté scientifique l’opportunité de conduire des travaux à Bure dans un site dédié et pourra devenir un lieu de formation scientifique et technique.

Anticiper les impacts économiques
Aujourd’hui, alors que les échéances du projet définies par le Parlement se précisent à court terme, il apparaît indispensable que des informations sur certains projets soient révélées au fur et à mesure de la progression des études. En effet, la nature et les impacts de ces équipements, la fiscalité qu’ils génèrent en l’état actuel de la réglementation doivent rapidement être appréhendés et évalués. De même, les impacts économiques plus larges de sous-traitance liés à la réalisation et au fonctionnement du centre de stockage, les retombées des actions menées par les opérateurs dans le cadre de l’accompagnement économique du Laboratoire sont autant de réalités à prendre en compte.

Alors que les territoires environnants se sont engagés dans un processus de responsabilisation sur les enjeux et les impacts d’un tel projet, assumant ainsi le choix fait il y a plusieurs années d’accepter la création du laboratoire, une meilleure association de leurs acteurs et de la population semble aujourd’hui plus que nécessaire. Celle-ci passe notamment par l’action conjointe du CLIS et du Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire intervenant en amont du débat public de 2013.

Si les territoires doivent effectivement anticiper leur développement, l’absence de lisibilité sur la situation des implantations de surface du Centre et des contraintes liées aux divers classements de sécurité susceptibles de leur être appliquées représente un frein réel. En effet, cette situation nous met dans une réelle difficulté en ce qui concerne notre capacité d’anticipation des effets économiques du futur chantier pour notre bassin d’emploi et ce notamment en matière de formation. Il apparaît urgent dès à présent de mobiliser d’importants moyens dans ce domaine, afin d’engendrer des retombées significatives en termes d’emplois pour notre territoire.

Ainsi, eu égard au contexte ci-dessus présenté, je vous propose d’émettre un avis favorable à la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire de recherche souterrain jusqu’en 2030 déposée par l’Andra, tout en formulant les recommandations suivantes :
- que la sécurité reste le critère premier et absolu de la poursuite des études menées par l’Andra des équipements et du fonctionnement de l’éventuel futur centre de stockage,
- que l’accompagnement économique mis en place par les opérateurs de la filière électronucléaire soit renforcé et se traduise par des implantations d’activités économiques pérennes et porteuses d’emploi,
- que l’anticipation économique et en matière d’aménagement du territoire des impacts du chantier et du fonctionnement de l’éventuel futur centre de stockage puisse se réaliser à partir d’informations révélées au fur et à mesure de la progression des études et de la définition du projet. Ces informations devront concerner notamment les effets sur la fiscalité, les filières économiques concernées par le chantier et le fonctionnement du centre, ainsi que l’évaluation des besoins en formation qui correspondent,
- que la reconnaissance du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne en Très Grande Infrastructure de Recherche (TGIR) aboutisse,
- que le maintien des mesures d’information des acteurs locaux et du public notamment à travers l’activité du Comité Local d’Information et de Suivi soit assuré.

 

Commentaire reçu

Monique : ce que je pense malgré mon éloignement de Meuse, pauvre Meuse et meusiens nous n'avons pas été entendu et nous subissons, du moins tous ceux qui ont signé une pétition il y a plusieurs années, demandant de pouvoir donner notre avis, l'argent achète les consciences une fois de plus. merci de ces courriers qui me donne de me savoir concernée.

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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 10:53

Le CLIS de Bure (Comité  Local d'Information et de Suivi) sera réuni en séance plénière

lundi 14 février 2011 à 18 h à la salle du Palace

St Dizier (1 rue des Bragards).


L'ordre du jour comportera principalement la présentation par l'IEER (Institute dor Energy and Environmental Research de son rapport d'évaluation des recherches menées par l'ANDRA ayant conduit à la proposition de ZIRA. Ce rapport d'évaluation avait été commandé par le CLIS de Bure.

 

 

Rapport présenté par l'IEER,

 

EXAMEN CRITIQUE DU PROGRAMME DE L’ANDRA SUR LES RECHERCHES EFFECTUEES DANS LE
LABORATOIRE SOUTERRAIN DE BURE ET SUR LA ZONE DE TRANSPOSITON POUR DEFINIR UNE ZIRA

  • Présentation du rapport au CLIS par Arjun Makhijani, Ph.D. Director du Project le 14 fevrier 2011

 

conclusions principales :

  • Une vision optimiste des performances.
  • Un calendrier officiel pour le projet de site de stockage beaucoup trop tendu.
  • Les quantités et les types de déchets (terme source ou modèle d’inventaire et de dimensionnement, MID) pas encore clairement définis.
  • L’ANDRA ne tient pas suffisamment compte  des propriétés de la roche hôte.

voir le document complet sur le site internet du PS de la Meuse

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 23:00

Lors d'un Conseil d'administration du CLIS, j'avais évoqué l'actualisation du coût du stockage aux environs de 30 milliards d'€uros.


Par ailleurs, le 06 octobre 2010, EDF a fait connaître son inquiétude : des 15 milliards d'€uros (évaluation 2005), on pourrait passer à 35 milliards d'€uros !!!


Cela a fait débat dans différents articles (encore) disponibles sur internet :

  • sur le site "Terre et Finance" : voir l'article dans lequel le président de l'ANDRA j'ai relevé (un extrait de) sa déclaration à l'AFP "il n'y aura pas de solution à la gestion des déchets s'il n'y a pas d'acceptation des populations" ... "Pour obtenir cette acceptation, il faut que la population soit rassurée notamment en terme de sûreté. Le problème du coût passe après. Le coût ne peut pas être un argument pour moins de sûreté".
  • sur le site du journal "Les Echos" voir l'article dans lequel le Président de l'ANDRA dit "Au débat public, on ne pourra pas donner le sentiment de chercher des économies à tout prix" ... "La sûreté conditionne l'acceptabilité de la population."

Ce débat n'est pas clos, à suivre donc de près !!!

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 22:42

Roland CORRIER, au nom du Groupe des Elus de Gauche - question orale posée le 16 décembre 2010 en séance publique au Conseil général


Labo de Bure : demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation


"Monsieur le Président,

Comme vous le savez, Madame la Directrice Générale de l’ANDRA a adressé le 17 décembre 2009 un courrier à Monsieur Jean-Louis BORLOO, Ministre d’État, Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat ainsi qu’à Madame Valérie PECRESSE, Ministre de l‘Enseignement supérieur et de la Recherche pour leur demander le renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne pour la période 2012-2030. Or en l’absence de dispositions spécifiques au renouvellement, les articles L.542-4 à L.542-1 1 et R.542-20 et suivants du code de l’environnement, définissent le contenu et de la procédure applicable  à la demande.

Ce courrier était accompagné de différents documents relatifs à l’enquête publique qui s’inscrit dans la procédure administrative (en application de l’article R.1 2 3-6-Il).

Par ailleurs, et conformément à l’article 3 du décret du 16 juillet 1993 (codifié à l'article R 542-22 du code de l'environnement), le préfet a transmis pour avis le dossier de demande d'autorisation aux conseils régionaux, généraux et municipaux dans le ressort desquels se déroule l'enquête publique, qui disposent d'un délai de trois mois à compter de la réception du dossier pour délibérer et faire parvenir leur avis au Préfet.

Aujourd’hui, je suis désolé de constater que vous n’avez pas inscrit à l’ordre du jour un point traitant de ce sujet éminemment important puisque notre collectivité est invitée à délibérer et à rendre un avis au Préfet.

C’est d’autant plus important que c’est le dernier rendez-vous avant le débat public qui traitera du projet de stockage géologique en couche profonde des déchets radioactifs de notre pays.  J’ai relevé dans le courrier de Madame la Directrice de l’ANDRA à la Ministre de l‘Enseignement supérieur et de la Recherche que « Le Laboratoire souterrain constitue à ce jour le seul outil permettant de tester la réalisation d’ouvrages dans le milieu souterrain, de suivre leur comportement dans le temps, d’étudier les perturbations engendrées sur la roche et de mettre au point des méthodes d’observation-surveillance. Les données ainsi acquises contribueront à la démonstration de la faisabilité des options de conception, à la préparation de la phase industrielle du centre de stockage, aux évaluations de sûreté et de réversibilité, ainsi qu’aux optimisations futures de la conception durant la montée en puissance industrielle du centre de stockage entre 2025 et 2030. »

Dans le fichier « Mémoire.pdf », page 8 du dossier « demande d’autorisation d’installation et d’exploitation (DAIE) », j’ai relevé « Les connaissances acquises dans le Laboratoire contribuent ainsi à l’évaluation des conditions de la réversibilité et à l’analyse de sûreté d’un stockage implanté dans la couche du Callovo-Oxfordien, ainsi qu’aux études de conception et de dimensionnement des ouvrages de stockage. Elles permettent de préparer la phase industrielle du projet, notamment grâce à l’acquisition d’un retour d’expérience sur l’exploitation des ouvrages souterrains et à la formation du personnel sur les techniques de travaux et d’exploitation en souterrain. »

Plus loin, à la page 12, j’ai relevé « Le programme d’études et de recherches du Laboratoire souterrain s’inscrit désormais dans l’objectif de préparer la phase industrielle du projet. Une synthèse du programme d’études et de recherches est présentée ci-après. Le programme détaillé est présenté au chapitre 5 avec un calendrier prévisionnel. ».

Dans les pages suivantes, j’ai également relevé que le programme initial du Laboratoire comprenait cinq thèmes principaux d’études et de recherches :

  • Vérifier la constructibilité du concept de stockage réversible ou irréversible ;
  • Vérifier la capacité à sceller les puits, galeries et forages ;
  • Confirmer la faible portée des perturbations dues au stockage ;
  • Confirmer les performances de confinement de la formation du Callovo-Oxfordien ;
  • Évaluer les conditions de transfert à la biosphère.

Et que penser quand, aujourd’hui même à Reims, des experts et des personnalités scientifiques mais aussi de la société civile, dont des représentants du CLIS de Bure, débattent de la réversibilité, de la récupérabilité des déchets nucléaires dont on sait que ce vocabulaire n’est utilisé que pour faire accepter à terme l’enfouissement à titre irréversible.

Si dans quelques années, il s’avérait que le stockage, même déclaré « réversible », soit décidé, il ne pourrait être accepté que l’un d’entre-nous puisse dire « je ne savais pas ».

C’est pourquoi, Monsieur le Président, il est nécessaire que notre collectivité délibère et puisse rendre au Préfet un avis motivé."

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 21:58

L'ANDRA vient de déposer une demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne (Labo de Bure) pour la période 2012-2030. Or en l’absence de dispositions spécifiques au renouvellement, les articles L.542-4 à L.542-1 1 et R.542-20 et suivants du code de l’environnement, définissent le contenu et de la procédure applicable  à la demande.

Ce courrier était accompagné de différents documents relatifs à l’enquête publique qui s’inscrit dans la procédure administrative (en application de l’article R.1 2 3-6-Il).

Par ailleurs, et conformément à l’article 3 du décret du 16 juillet 1993 (codifié à l'article R 542-22 du code de l'environnement), le préfet a transmis pour avis le dossier de demande d'autorisation aux conseils régionaux, généraux et municipaux dans le ressort desquels se déroule l'enquête publique, qui disposent d'un délai de trois mois à compter de la réception du dossier pour délibérer et faire parvenir leur avis au préfet.

 

Cette enquête publique a eu lieu du 26 octobre au 30 novembre. Les dossiers pouvaient être consultés dans 35 mairies.

 

Il s'agit bien de préparer le stockage souterrain

 

J'y ai (entre autres) relevé : 

Extrait du DAIE « Mémoire.pdf », page 8


1.1.1 Présentation du Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne

Dans le cadre de la première loi de recherche sur la gestion des déchets radioactifs (loi n°91-1381 du 30 décembre 1991), l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a été autorisée par le décret du 3 août 1999 à installer et exploiter un laboratoire souterrain sur le territoire de la commune de Bure, dans le département de la Meuse, à proximité du département de la Haute-Marne.
Le Laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne (également désigné « Laboratoire » ou « Laboratoire souterrain » dans le présent mémoire) permet d’étudier la possibilité de stocker dans la couche géologique du Callovo-Oxfordien les déchets radioactifs ultimes ne pouvant pour des raisons de sûreté nucléaire ou de radioprotection être stockés en surface ou en faible profondeur.
Les renseignements d’ordre géologique et géophysique disponibles quant au caractère favorable de cette formation géologique pour y réaliser un centre de stockage sont décrits au chapitre 2.
Les données relatives au projet de stockage sont présentées au chapitre 3.
…/…
Les connaissances acquises dans le Laboratoire contribuent ainsi à l’évaluation des conditions de la réversibilité et à l’analyse de sûreté d’un stockage implanté dans la couche du Callovo-Oxfordien, ainsi qu’aux études de conception et de dimensionnement des ouvrages de stockage. Elles permettent de préparer la phase industrielle du projet, notamment grâce à l’acquisition d’un retour d’expérience sur l’exploitation des ouvrages souterrains et à la formation du personnel sur les techniques de travaux et d’exploitation en souterrain.


Extrait du DAIE « Mémoire.pdf », page 12 & 13


1.2 Les études et recherches réalisées au Laboratoire

Le programme d’études et de recherches du Laboratoire souterrain s’inscrit désormais dans l’objectif de préparer la phase industrielle du projet. Une synthèse du programme d’études et de recherches est présentée ci-après. Le programme détaillé est présenté au chapitre 5 avec un calendrier prévisionnel.

1.2.1 Principaux thèmes d’études et de recherches
Le programme initial du Laboratoire, décrit dans le dossier de demande d’installation et d’exploitation déposé en 1996, comprenait cinq thèmes principaux d’études et de recherches :

  • Vérifier la constructibilité du concept de stockage réversible ou irréversible ;
  • Vérifier la capacité à sceller les puits, galeries et forages ;
  • Confirmer la faible portée des perturbations dues au stockage ;
  • Confirmer les performances de confinement de la formation du Callovo-Oxfordien ;
  • Évaluer les conditions de transfert à la biosphère.


Pour chacun de ces thèmes, la loi du 28 juin 2006 conduit à compléter les objectifs initiaux par la mise au point de méthodes industrielles et par la poursuite des observations sur la durée. De plus, l’importance croissante de deux thèmes particuliers justifie de les identifier parallèlement et au même niveau que les cinq précédents, le premier sur l’observation et la surveillance en support à la gestion réversible du stockage, le second sur la formation aux méthodes de stockage.


Les principaux thèmes d’études et de recherches du Laboratoire peuvent ainsi être structurés de la façon suivante (cf. chapitre 5) :

  • Mettre au point des méthodes de construction et optimiser les ouvrages du stockage ;
  • Mettre au point des méthodes de scellement des ouvrages et de remblaiement de galeries ;
  • Confirmer la faible extension des perturbations dues au stockage, évaluer le comportement des argilites perturbées et le comportement des matériaux aux interfaces ;
  • Confirmer les performances de confinement de la formation du Callovo-Oxfordien, caractériser les argilites en place ;
  • Évaluer les conditions de transfert en observant le contexte hydrogéologique dans la durée ;
  • Développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage ;
  • Former aux méthodes de stockage.

 

Voir également

NB : ces articles ne sont plus en ligne !!!

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 23:34

 

Un Tchernobyl sur rails a traversé la France ! (sources : Réseau "Sortir du nucléaire")

Un train de déchets nucléaires vient de traverser la France d'ouest en est. Il doit ramener à Gorleben, en Allemagne, onze conteneurs qui contiennent des déchets très radioactifs en provenance de l'usine de La Hague. Ils contiennent plus de radioactivité que deux Tchernobyl : si par malheur un accident ou un attentat survenait sur ce convoi, une vaste zone serait rendue inhabitable pour des générations.

Les déchets radioactifs sont dangereux pendant des milliers d'années et il n’existe aucune solution pour les gérer. Face à l’impasse des déchets nucléaires, une seule solution : arrêter d’en produire.

Sortir du nucléaire, c'est possible… http://www.sortirdunucleaire.org/
 
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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 23:28
Déchets nucléaires: Bruxelles veut imposer l'enfouissement en profondeur
(AFP) – 3/11/10
BRUXELLES — La Commission européenne a jugé mercredi trop vulnérables les systèmes actuels de gestion des déchets nucléaires dans l'UE et annoncé son intention d'obliger les pays membres à les enfouir en profondeur, en mettant à contribution les industries du secteur.
"Nous devons nous assurer que nous avons la meilleure sécurité au monde pour protéger nos citoyens, notre eau et nos terres contre une contamination nucléaire", a soutenu le commissaire européen en charge de l'Energie Gunther Oettinger, en présentant un projet de directive européenne en ce sens.
Or "depuis la construction de la première centrale nucléaire il y a 50 ans, nous n'avons toujours pas dans l'UE de dépôt pour stocker définitivement les déchets radioactifs", a-t-il souligné.
La Commission, a indiqué M. Oettinger, va demander en conséquence à tous les gouvernements de l'UE de s'engager sur des programmes nationaux contraignants avec des plans pour la construction de dépôts de stockage en profondeur.
Bruxelles, qui table sur l'adoption de cette proposition en 2011, souhaite que ces plans lui soient soumis en 2015.
Chaque année 7.000 mètres cubes de déchets non retraitables sont produits par les 143 centrales nucléaires de l'UE, dont 58 sont situées en France. Ces déchets ont une capacité de nuisance de près d'un million d'années.
Mais les centres de stockage créées pour ces déchets sont pour la plupart situés en surface et à ce titre vulnérables en cas de catastrophe ou d'accident comme un séisme, un incendies ou un accident d'avion, a estimé le commissaire.
Gunther Oettinger a insisté sur le consensus au sein de la communauté scientifique sur la solution de l'enfouissement géologique de ces déchets et préconisé la mise à contribution des opérateurs du secteur pour financer ces opérations.
Les Etats membres ont agi en ordre dispersé jusqu'à présent, et certains pays comme "la Finlande, la Suède et la France sont plus avancés que la plupart des autres" pour la gestion de leurs déchets nucléaires, a-t-il souligné
Ces trois pays ont des plans d'actions qui seront opérationnels entre 2020 et 2025.
"La sécurité est indivisible. Si un accident se produit dans un des Etats de l'UE, il peut avoir des effets dévastateurs pour ses voisins", a insisté M. Oettinger.
 
L’Europe veut encadrer le stockage définitif des déchets radioactifs
la-croix.com, 02/11/2010 17:45
 
D’après un projet de directive présenté mercredi 3 novembre par le commissaire européen à l’énergie, les États membres ne pourront plus se contenter de structures de gestion provisoire des déchets nucléaires
Semaine chargée pour l’industrie nucléaire en Europe. Alors que Greenpeace se mobilise contre un convoi de déchets radioactifs qui doit être acheminé vendredi 5 et samedi 6 novembre par Areva depuis la France vers l’Allemagne, la Commission européenne présente mercredi 2 novembre un projet de directive destiné à créer un cadre juridique pour la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs.
« Le stockage définitif, qui soulève des questions de sécurité, de sûreté et de santé, concerne tous les Européens », font valoir les services de Günther Oettinger, commissaire européen chargé de l’énergie, qui présente aujourd’hui les détails de son projet.
 
En finir avec l'enfouissement provisoire
La précédente directive sur la sécurité nucléaire date du 25 juin 2009. À l’époque, l’exécutif bruxellois rappelait que « 15 des 27 membres de l’UE se sont dotés de centrales nucléaires, mais il n’existe que quelques projets de centres de stockage définitif pour les catégories les plus dangereuses de déchets radioactifs ». Seules des structures intermédiaires fonctionnent, pour des durées comprises entre cinquante et cent ans.
Le projet dévoilé aujourd’hui comporte deux volets. Il prévoit d’abord l’obligation pour chaque État membre de présenter un plan national de planification du stockage définitif, avec un calendrier précis de mise en œuvre.
Ce stockage devra respecter, c’est le deuxième chapitre, « les principes internationaux de sécurité les plus stricts », qui seront détaillés aujourd’hui. Ces questions, précise encore le texte, « s’appliquent à tous les types de déchets radioactifs et de combustibles usés, qu’ils proviennent de centrales nucléaires ou d’usages médicaux ».
 
De la "communication politique" pour Greenpeace
Du côté de Greenpeace, on se montre critique. « Beaucoup de déchets ne sont pas inclus dans la version actuelle du texte et ne seront donc pas concernés par l’obligation d’enfouissement », déplore Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire à l’organisation écologiste à Paris.
En outre et surtout, ajoute-t-il, « cette directive prend comme un fait établi que l’on va enfouir les déchets. Or, aucun des sites étudiés pour cette perspective n’est validé, qu’il s’agisse de la France, de la Belgique ou de la Finlande. On décide d’une réglementation alors que, techniquement, les solutions n’existent pas aujourd’hui. Il s’agit d’une communication politique visant à faire accepter aux citoyens la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. »
Après l’exposé des modalités par la Commission, il reviendra au Conseil ainsi qu’au Parlement européen d’examiner le document et de faire leurs propres propositions, pour une adoption définitive courant 2011.
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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 22:55

P1090676La CNE "Commission Nationale d'Évaluation" a publié un rapport en juin 2010 - il a été présenté à la salle des fêtes de Bar-le-Duc le 11 octobre 2010.

 

Un résumé est proposé ci-dessous, j'y ai ajouté quelques commentaires

 

1) Stockages et Entreposages


1.1) Concept de stockage profond

  • Le concept de 2005 : 4 puits verticaux, 4 galeries primaires, une zone MAVL, une zone HAVL.
  • Les évolutions : transport par rail au fond abandonné, remise en cause du concept 'cul de sac', tête d'alvéole et manutention revues pour la réversibilité, accès par descenderie de 5 km en plus des puits. Il n'y a pas encore de précisions sur les modalités de fonctionnement de la descenderie, ni sur la zone de stockage "provisoire" (durée et modalités) en surface.

1.2) Evaluation des Etudes et Recherches

  • La CNE attend plus d'informations sur les recherches en situations altérées (concept de scellement en particulier). Si les propriétés géologiques sont bonnes, la CNE attend plus de résultats sur les options de conception du stockage lui-même et leurs impacts sur la sûreté. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • Le MID (Modèle d'Inventaire de Dimensionnement) doit être argumenté, en particulier l'augmentation de 50% censée compenser l'allongement d'utilisation des réacteurs REP et autres aléas. La CNE recommande la poursuite des études sur les colis pour mieux les standardiser. La filière REP est prise en compte, le renouvellement avec les EPR aussi, mais la CNE remarque que les RNR (Réacteurs à Neutron rapide) ne sont pas inclus dans les études. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • Les problèmes lors des essais de creusements et chemisages d'alvéoles HA sont liés en partie à des plus grandes surpressions interstitielles que prévu mais montrent l'importance des essais technologiques. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • La CNE trouve que les études THM (Thermo-Hydro-Mécanique) sont trop dispersées, sans synthèse. Elle demande que l'ANDRA fasse un bilan sur les effets de l'augmentation de la température (hiérarchisation en particulier). Elle demande aussi que les implications des choix sur la charge thermique prévue soient approfondies pour la DAC (Demande d'Autorisation de Création du stockage). La problématique de l'hydrogène a été prise en compte (avec la ventilation en MAVL et le chemisage étanche des HAVL). La CNE regrette l'absence d'un modèle validé de comportement mécanique d'ensemble, compensation possible par des essais à échelle 1. Le problème d'ovalisation du chemisage, les modalités de réouverture d'une alvéole HA non étanche manquent et ces études sont impératives pour la DAC. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • La CNE considère que la circulation d'air a de fortes implications sur la réversibilité et souhaite que l'ANDRA analyse cette question. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • La CNE souhaite une étude des limites temporelles de la période d'exploitation. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • la CNE approuve les recherches et les choix ayant déterminé la ZIRA (Zone d'Intérêt pour une Reconnaissance Approfondie). Elle attend des résultats sur
    • La possibilité d'extrapoler à 600m les observations faites à -500m dans le labo
    • Une description précise des installations de surface (avant le débat public)
    • Des précisions sur les conditions géologiques et hydrogéologiques qui prévaudraient lors du creusement de la descenderie d'accès, que, cet ouvrage n'altère pas les qualités de la ZIRA.
    • La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • la CNE considère d'après les études du forage Trias qu'il n'y a pas de potentiel géothermique attractif dans les conditions technologiques et économiques actuelles. Toutefois, elle souligne que les conditions de forage et les méthodes de mesure retenues rendent hypothétiques certaines comparaisons ou interprétations faites par l'ANDRA. La CNE ne parait pas satisfaite des études réalisées.
  • La CNE note que la réversibilité passe par la récupérabilité et la progressivité des processus décisionnels mais souhaite savoir quand commence la phase séculaire de réversibilité. Elle souhaite rappeler que la fermeture est nécessaire pour la phase de sûreté passive au final. Enfin elle attend l'évaluation des surcoûts liés aux différentes étapes de la réversibilité. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.
  • La CNE approuve l'augmentation des recherches en Observation/Surveillance et suggère que ces études se poursuivent pendant toute la phase d'exploitation du stockage. La CNE recommande que l'OPE (Observatoire Pérenne de l'Environnement) soit complété par des études portant sur les plantes concentrant naturellement la radioactivité. Enfin la CNE rappelle, comme en 2008, l'intérêt de bases de données sur la santé des populations locales. La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.

1.3) Coûts du stockage

La CNE attend la nouvelle estimation des coûts qui devrait être disponible en 2011. En 2002, la fourchette était entre 13,5 et 16,5 milliards d'euros, soit environ 1 % du prix de revient du kWh nucléaire. Ce coût ne tient pas compte de la réversibilité. L'ancien mode de calcul global a été changé pour un mode de calcul analytique (par tâche élémentaire). La CNE souhaite plus particulièrement des réponses sur :

  • les surcoûts des différentes options de réversibilité 
  • une comparaison des coûts de stockage des graphites en subsurface / site géologique 
  • le coût d'un entreposage de surface rallongé pour le refroidissement 
  • le coût des évolutions des concepts depuis 2005 (descenderie en particulier).
    • La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.

2) Séparation-transmutation

La CNE souhaite voir traiter de front le lancement de la filière industrielle des réacteurs IVème génération et le test de la transmutation des actinides mineurs. Cela se fera grâce à la mise en route du réacteur à neutron rapide ASTRID, même si la CNE doute que le calendrier prévu soit réaliste (mise en route en 2020). Le CEA (Commissariat à l'Energie Atomique) doit remettre en 2012 une évaluation des perspectives industrielles de la filière à neutron rapide, la CNE en attend plus de précisions.

La CNE est donc en attente d'informations complémentaires.

 

Décidément, l'ANDRA brûle les étapes (pour tenter de rendre ses rapports dans les échéances imposées) - la CNE le rappelle à chaque page !!!

Rappelons-nous ce que disait Madame Monique Sené le samedi 28 août dernier à Bonnet : Bure : "Il est prématuré d'enfouir" (Monique Sené)

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 22:49

Les recherches dans les autres pays

 

LABORATOIRES DE RECHERCHE OU SITES DE STOCKAGE SOUTERRAIN (extrait du rapport N° 4 - juin 2010 - de la Commission Nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et déchets radioactifs)

En Europe, les principales recherches concernant le stockage géologique sont effectuées en Belgique (Mol, GIE Euridice), en Finlande (Olkiluoto, Posiva Oy), en France (site de Meuse/Haute-Marne, Andra), en Suède (Äspö, SKB) et en Suisse (sites du Mont-Terri et de Grimsel, Nagra). En fonction des caractéristiques géologiques locales, les E&R sur la roche-hôte sont centrées sur l'argile, le granite ou le sel.
Le choix finlandais et suédois est le granite. Les concepts de stockage sont très similaires ; cependant, le laboratoire en construction en Finlande deviendra à terme une partie du centre de stockage, ce qui n'est pas le cas en Suède. En Belgique, France et Suisse, la roche-hôte privilégiée est l'argile. L'Espagne a examiné les trois options, mais se concentre actuellement sur l'entreposage à long terme. Aux États-Unis, il existe un centre de stockage de déchets militaires MAVL dans une couche de sel : le Waste Isolation Pilot Plant (WIPP) du Département de l'Énergie des États-Unis, opérationnel depuis 1999.

Allemagne
La mine de Konrad, ancienne mine de fer à une profondeur de 800 à 1 300 m, est située en-dessous d'une très épaisse couche d'argile. En 2002, le Gouvernement allemand y a autorisé le stockage de déchets FAVL et MAVL. Suite à des actions judiciaires, l'exploitation du centre de stockage a été retardée. Le feu vert définitif quant à l'exploitation a été obtenu en 2008 et les premiers colis sont attendus à partir de 2013.
De 1967 à 1978, l'ancienne mine de sel d'Asse a reçu des déchets FAVC (Faible activité à vie courte) et MAVC (Moyenne activité à vie courte) dans le cadre d'un projet de stockage. Par la suite, la mine a été utilisée comme laboratoire de recherche souterrain, principalement pour l'étude des effets thermiques sur le sel entourant des conteneurs chauffés simulant des déchets HAVL. Ce site de stockage connaît actuellement des difficultés de stabilité liées à des venues de saumure et de chutes de parties des plafonds de certaines excavations.
Le site de Gorleben, également une ancienne mine de sel, est étudié depuis trente ans pour la possibilité d'y stocker des déchets de toute catégorie ainsi que du combustible usé. Le laboratoire à une profondeur de 840 m a été opérationnel entre 1998 et 2000, date à laquelle un moratoire politique a interrompu les E&R. Le gouvernement actuel a décidé d'y reprendre les études, après plusieurs années de désaccords politiques et d'actions en justice.
L'ancienne mine de sel de Morsleben a accueilli les premiers déchets radioactifs en 1971. En 1981 une licence provisoire pour le stockage a été obtenue, licence qui est devenue définitive en 1986. La mine a continué d'accepter des colis de déchets jusqu'en 1998. Elle connaît de graves problèmes de stabilité qui ont conduit à y injecter plus de 4 000 000 m3 de matériaux de remblai.

Belgique
La Belgique dispose depuis 1982 du laboratoire Hades à 225 m de profondeur, situé dans une couche d'argile en-dessous du Centre d'Étude de l'Énergie Nucléaire de Mol ; le laboratoire est exploité par le GIE Euridice (groupement du SCK-CEN et de POndraf). Le laboratoire a actuellement une longueur de plus de 200 m et comporte des dizaines d'expériences. Les recherches et expériences, dont certaines durent depuis plus de vingt ans. ont trait principalement aux techniques de construction, à la corrosion, à la migration des radionucléides, au comportement des déchets et à l'instrumentation. La plupart des projets de recherche sont effectués dans un cadre international. L'Andra y participe régulièrement.
Depuis plus de dix ans. deux expériences sont en cours dans le cadre du programme Coralus visant à étudier l'influence de différentes conditions aux limites (chimie, température et radiation) sur la lixiviation des actinides incorporés dans le verre nucléaire. Dans ces expériences, des plaquettes de verre avec des concentrations représentatives en isotopes d'uranium, de plutonium, d'américium et de neptunium (ordre de grandeur : Ci/g), préparées par le CEA. sont mises en contact avec différents matériaux poreux. Le champ de radiation gamma est simulé par des sources de cobalt 60 (ordre de grandeur : kCi). Le laboratoire Hades est actuellement le seul qui dispose d'une licence pour travailler à de tels niveaux d'activité.
Une expérience thermo-hydro-mécanique et chimique de grande ampleur, Praclay, est en phase finale d'installation. Elle vise à simuler le champ de température autour d'une galerie d'enfouissement de déchets de haute activité. A cette fin, une galerie dont les dimensions correspondent au concept de stockage belge a été creusée. Elle sera chauffée pendant 10 ans à 80 °C sur une longueur de 30 m.
Dans le cadre du projet Forge, un dispositif expérimental de 40 cm de diamètre sera installé dans le laboratoire pour étudier l'effet de contraintes in situ sur l'écoulement des gaz. Cette expérience est complétée par un important programme de recherches en laboratoire de surface, associant des modélisations.

Canada
Le Canada a disposé d'un laboratoire de recherches souterrain situé à proximité des laboratoires de Pinawa-Whiteshell {Manitoba). Il avait été créé en 1982 pour étudier la faisabilité de l'évacuation sûre des déchets de combustible nucléaire dans une roche granitique. Le laboratoire n'est plus opérationnel ; il en est aux premières étapes de son déclassement. Un programme d'investigations est en cours sur la presqu'île de Bruce (Lac Huron, Ontario) en vue d'un stockage en milieu calcaire à grande profondeur (± 1 000 m). Le projet concerne le stockage de déchets radioactifs FAVC et MAVC.
A ce jour trois forages ont été réalisés et deux autres ont débuté. Le site de Bruce où 8 centrales nucléaires sont implantées, sert également de site d'entreposage de combustible usé.

États-Unis
Le site de stockage WIPP (Waste Isolation Pilot Plant) situé près de Carlsbad au Nouveau-Mexique, accueille depuis 1999 les déchets transuraniens issus des activités militaires. Les déchets sont stockés dans une couche de sel âgée de 250 millions d'années et située à quelques 700 m de profondeur.
Pendant plus de deux décennies, Yucca Mountain au Nevada a été le site principal étudié aux EU pour le stockage des déchets HAVL. En 2002, le "Yucca Mountain Development Act" était approuvé par le Congrès américain et signé par le Président. Ainsi, Yucca Mountain devenait le site officiellement proposé comme site de stockage. En juin 2008, le Département de l'Énergie (US-DOE) a soumis une demande de licence pour le site aux autorités compétentes (Nuclear Regulatory Commission, NRC). Cependant, le budget alloué au projet a été drastiquement réduit par la nouvelle administration. La demande de licence a été retirée en mars 2010.
L'administration a annoncé la création d'une nouvelle commission de haut niveau afin de proposer des alternatives au projet.

Finlande
Posiva Oy, qui gère les déchets radioactifs finlandais, a choisi le site granitique d'Olkiluoto, où un EPR est actuellement en construction, comme site de stockage pour les combustibles usés pour les réacteurs actuellement en service, ainsi que pour deux réacteurs à construire dans le futur.
Les premières galeries servent de laboratoire de caractérisation et de recherche depuis le début des travaux en 2004. Ce laboratoire, destiné à devenir une partie du site de stockage, atteindra la profondeur visée de 400 m en 2010. Le concept choisi est, à des détails près, le concept suédois : le combustible usé est mis dans des conteneurs en cuivre stockés dans des puits remplis de bentonite. La mise en service du stockage définitif est prévue en 2020.
Les dernières années, Posiva Oy a soumis plusieurs demandes de "décisions de principe" pour l'implantation d'un site de stockage pour combustible usé. Il entre dans ses intentions de demander la licence de construction pour les galeries de stockage, hors laboratoire, en 2012.

Japon
Deux laboratoires de recherche méthodologiques sont actuellement en construction, un à Mizunami dans une roche cristalline et un à Horonobe dans une roche sédimentaire. Au laboratoire de Mizunami, une profondeur de 400 m a été atteinte. Les études concernant l'hydrologie et la mécanique des roches y continuent. Au laboratoire de Horonobe, les tests hydrologiques et les mesures hydrochimiques continuent. L'EDZ y est étudié autour d'une galerie à une profondeur de 140m. Un test in situ de béton projeté avec un ciment HFSC (High Fly ash Silica fume Cement) à faible alkinité s'est révélé très prometteur.
L'organisation japonaise pour la gestion des déchets radioactifs, Numo a la responsabilité de mettre au point un site de stockage pour les déchets HAVL. Un site sera sélectionné en trois phases : investigation préliminaire ; zone d'investigation détaillée ; zone de construction. En 2002, Numo a fait un appel à candidatures, mais jusqu'à présent, cet appel est resté sans succès. Si des propositions sont reçues, Numo fera une étude de littérature sur l'activité volcanique, les failles et autres caractéristiques géologiques. Entre temps, Numo continue à faire appel à des municipalités susceptibles d'être volontaires pour ces études préliminaires.

Suède
En Suède, la gestion des déchets radioactifs est la responsabilité de SKB (Svensk Kärnbränslehantering AB). SKB dispose du laboratoire d'Äspö près de la ville d'Oskarshamn, creusé dans du granite à une profondeur de 460 m. Contrairement à l'approche finlandaise, le laboratoire ne fera pas partie du site de stockage définitif, mais sert à valider les concepts choisis. Les recherches y sont axées principalement sur les techniques de construction, sur l'hydrogéologie, la migration des radionucléides et la modélisation.
Le laboratoire d'Äspö est opérationnel depuis 1995 et sa recherche, ainsi que ses développements et ses activités de démonstration, ont suscité un vif intérêt au niveau international. En 2008, 8 organisations de 7 pays ont participé à côté de SKB aux recherches. Andra, BMWi (Allemagne), CRIEPI et JAEA (Japon), NWMO (Canada), Posiva (Finlande) et SKB ont formé "l'Äspö International Joint Committee (IJC)", responsable pour la coordination des recherches internationales au laboratoire.
Le "Laboratoire de Bentonite" a été mis en service au printemps de 2007 ; il est situé sur le laboratoire d'Äspö. Ce laboratoire examine si la bentonite -qui forme un tampon autour des conteneurs et sert de matériau de remplissage pour les tunnels- remplit son rôle sous différents régimes hydrogéologiques. Il assure le complément aux activités souterraines et permet des essais à grande échelle de diverses méthodes d'opération dans des conditions variées. Des machines et des robots y sont également développés et testés.
Le "Laboratoire d'encapsulation des conteneurs" d'Oskarshamn est le centre de SKB pour le développement des conteneurs. SKB y développe la technologie pour le soudage du couvercle et du fond des conteneurs destinés aux combustibles nucléaires usés. Des méthodes sont également mises au point pour l'inspection des soudures et des matières s'y trouvant. Un autre domaine de recherche important consiste à vérifier que les machines et les équipements qui seront utilisés dans l'usine d'encapsulation. fonctionnent de manière adéquate. Ce laboratoire servira aussi de centre de formation pour le personnel futur de l'usine correspondante.
Depuis les années mi-1970, SKB a acquis des connaissances sur le socle rocheux suédois. Ces connaissances forment la base des travaux sur la sûreté et l'impact environnemental d'un site de stockage de combustible usé. Pendant les années 90, des études préliminaires ont eu lieu dans 8 municipalités. Ces pré-études ont été complétées en 2002 suite aux décisions des municipalités d'Oskarshamm et d'Östhammar d'autoriser des études d'implantation de site de stockage sur leur territoire. Les investigations ont commencé l'année même, et mi-2009 le site de Forsmark situé à Östhammar a été sélectionné par SKB. Fin 2010, SKB a l'intention de déposer une demande d'autorisation pour la construction de l'installation de stockage, suivant les règles légales décrites dans le "Swedish Act on Nuclear Activities". Dans le même temps, SKB demandera les autorisations pour l'entreposage, d'encapsulation, et le stockage définitif, le tout dans le cadre du code environnemental suédois. L'installation de stockage est prévue pour être opérationnelle en 2025.

Suisse
La Suisse a deux laboratoires de recherche : Grimsel et le Mont-Terri. Le laboratoire de Grimsel est situé dans le granite d'un flanc de la montagne Aar, accessible via une galerie d'accès à une centrale hydroélectrique souterraine. Le laboratoire, d'une longueur d'environ 1 000 m, a été notamment le cadre de l'expérience Febex sur la simulation d'un stockage HAVL et de combustible usé afin d'étudier le comportement des barrières de protection successives. La plupart des E&R sont effectuées dans un cadre international et l'Andra y a participé régulièrement.
Le laboratoire du Mont-Terri est situé le long d'un tunnel autoroutier dans une couche d'argile à opalines. D'une longueur totale de plusieurs centaines de mètres, il comporte des dizaines d'expériences internationales sur les caractéristiques géologiques, hydrogéologiques, géochimiques et géotechniques de l'argile à opaline. Les expériences sont aussi bien méthodologiques que visant une qualification de l'argile comme roche-hôte d'un stockage. L'Andra participe à bon nombre d'expériences, entre autres à cause de la similitude entre les argiles du Mont-Terri et celles du laboratoire de Bure. Quant au choix d'un site de stockage, le processus est repris à zéro suite à la réticence des collectivités locales dans le Züricher Weinland.

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 21:13

Depuis 2005, le coût prévisionnel du stockage des déchets nucléaires était aux environs de 30 milliards. Ce chiffre était admis par tous sauf qu'il n'avait pas été réévalué depuis.

 

Le 6 octobre 2010, EDF a fait connaître son inquiétude : des 15 milliards (évaluation 2005), on pourrait passer à 35 milliards !!!

Pour en savoir plus, il suffit d'aller sur Google : stockage déchets nucléaires coût 

Avec 35 milliards, on pourrait en faire de la recherche pour réduire la durée et la toxicité des déchets MA-HAVL (Moyenne et Haute Activité à Vie Longue).

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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 16:15

La Commission Nationale d'Evaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs vient de publier en juin 2010 son rapport "Au cours de l'année 2009-2010, la Commission a évalué les progrès des études et recherches sur le stockage géologique des déchets de haute et moyenne activité à vie longue, et sur la séparation-transmutation des actinides présents dans le combustible usé des réacteurs nucléaires."

 

Le rapport complet peut être consulté à partir du lien http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/104000323/0000.pdf

 

Ci-dessous un extrait de la page "Résumé et conclusions - contexte général" du rapport

 

"Au cours de l'année 2009-2010, la Commission a évalué les progrès des études et recherches sur le stockage géologique des déchets de haute et moyenne activité à vie longue, et sur la séparation - transmutation des actinides présents dans le combustible usé des réacteurs nucléaires.

Les études sur le stockage géologique entrent dans une phase décisive : l’Andra a proposé une zone d'intérêt pour une reconnaissance approfondie (Zira) en vue de l’implantation d’un stockage géologique réversible ; le Ministre d’État en charge de l’écologie, de l'énergie et du développement durable a validé ce choix.

Si cette reconnaissance conduit à des résultats positifs, et après un débat public en 2013, la demande d'autorisation de création du stockage sera déposée par l'Andra fin 2014 pour être instruite en 2015. Le Parlement se prononcera ensuite sur les conditions de réversibilité.

Il ne reste donc que 3 ans pour réaliser les études nécessaires et éclairer le débat public. Les études sur la séparation-transmutation se poursuivent maintenant en relation avec celles menées pour la conception du prototype Astrid de réacteur nucléaire à neutrons rapides de 4ème génération.

La démonstration complète de la faisabilité de la stratégie de séparation-transmutation passe par une démonstration du multirecyclage du plutonium et des actinides mineurs à l’aide d’Astrid. Cela implique que le plutonium et les actinides mineurs présents dans le combustible usé de ce réacteur puissent être séparés et recyclés.

Les études et recherches sont conduites à la fois par les acteurs de la loi, par leurs partenaires et par la communauté académique ; elles s’inscrivent dans un cadre international et sont dans leur ensemble d’une très grande qualité.."

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